Forum RPG Star Wars prenant place 400 ans après la Bataille de Yavin. La Galaxie a bien changé.
 
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 Two girls one starship [Severnaya Daala]

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MessageSujet: Two girls one starship [Severnaya Daala]   Two girls one starship [Severnaya Daala] I_icon_minitimeJeu 7 Mar - 20:11

Severnaya Daala. Petite fille de Natasi Daala, dirigeante critiquée vivement par certains, ou au contraire admirée par d’autre… Pour Aerys, il n’y avait que du respect. La chancelière avait dirigé l’alliance durant plusieurs années, et malgré ses prises de positions parfois brutale, elle avait agi selon sa conscience, au mieux à ses yeux, ce qui était suffisant pour mériter le respect, pas la haine.
Maintenant, sa descendante se tenait juste devant la grande amirale, tête droite et au garde à vous, attendant que sa supérieure prenne la parole. La jeune femme en question avait près de la moitié de l’âge de Veers, et pourtant elle commandait un bâtiment au passé glorieux, le chimaera… Tout au moins lorsque celui-ci ne faisait pas des siennes.

En effet, le vaisseau était cloué au sol pour nécessités de réparations, et sa capitaine aurait dû attendre de pouvoir à nouveau prendre les airs à son bord… Mais c’était sans compter sur la curiosité de la dirigeante des flottes de l’alliance. Celle-ci voulait savoir si la petite fille avait l’aplomb de la grand-mère… Et si sa nomination n’était pas usurpée, même si cela était peu probable.
Sur une décision complètement arbitraire, elle avait décidé de prendre à son bord Severnaya, tout au moins jusqu’à ce que son bâtiment soit en état de marche… Et si ça ne lui plaisait pas, alors tant mieux, ce serait une leçon pour apprendre à ne pas obliger l’alliance galactique à des frais supplémentaire… On doit prendre soin du matériel !
Toutefois, la jeune femme avait été convoquée sans réellement d’explication, aussi Aerys se devait d’éclairer sa lanterne, ce qu’elle s’empressa de faire :


« -Je suppose que vous vous demandez pourquoi vous êtes ici… Vous allez servir sur mon bâtiment, et être mon assistante personnelle durant tout le temps que durera la réparation de votre vaisseau. D’ici-là, vous serez avec moi à chaque heure de votre service. Je ne veux pas de soupirs ou autre manifestation de mécontentement. J’espère que c’est suffisamment clair. »

Son interlocutrice tiqua, mais garda son calme, sans toutefois cacher que l’envie de parler la démangeait visiblement… L’amirale hésita un instant à lui offrir la parole, sachant d’après certaine information que c’était une forte tête… Mais, si ce qu’elle avait à dire était constructif, alors après tout pourquoi pas ?

« -Des questions ?

-C’est très clair... Mais permettez-moi de vous demander : Qu’entendez-vous par Assistante personnelle ? Ne me dites quand même pas que je vais devoir vous materner et me taper tout un tas de paperasse comme le ferait, si vous me passez l'expression, un vieux connard de scribouillard ? »

Une expression de surprise traversa le visage d’Aerys une seconde, elle ne s’était pas attendue à cela, cela ne lui était pas arrivé depuis un certain temps en réalité… Toutefois, son visage reprit bien vite son masque de marbre, un très léger sourire en coin lui étirant le coin de la bouche toutefois. Elle prit le temps de réfléchir à ses mots pour répondre, et le fit d’une voix calme comme la mort :

« -Si c’est cela qui vous inquiète, non, vous n’aurez pas à me langer ni à m’amener aux toilettes, et j’ai la mémoire suffisamment performante pour ne pas avoir besoin de notes… J’espère que la vôtre retiendra qu’on s’adresse à moi avec le titre de « madame », ou « mon amiral » à l’avenir. Vous serez mon ombre, et vous aurez le droit à un aperçu des habitudes de grand amiral, c’est un honneur autant qu’un apprentissage qui pourrait vous êtes bénéfique, tâchez également de ne pas l’oublier. »

Son ton ne tolérait pas de réponse, et visiblement, Severnaya l’avait compris. Grande gueule peut-être, mais pas stupide… Aerys n’en attendait pas moins de la petite fille de Natasi Daala. Elle se doutait également que sa jeune protégée n’oublierait pas ses conseils… Tout au moins tant qu’ils n’entreraient pas en contradiction directe avec ses idées.
Enfin, elle avait pris son temps pour mettre les choses au point, et maintenant que c’était fait, l’amirale ne comptait pas recommencer, perdre son temps était l’une des choses les plus agaçante qu’elle pouvait subir. Surtout qu’elle avait un certain amas de travail sur le feu, aussi devait-elle éviter ces distractions.


« -Bon, repos capitaine. Nous avons dans un premier temps une inspection à effectuer… Ce ne sera sans doute pas la partie la plus intéressante de votre séjour à mes côtés, mais le travail est le travail… Et il paraîtrait que le capitaine se révèle passablement insubordonné ces derniers temps, je peux peut-être remédier à cela. »

La présence de la Grande Amirale à bord d’un bâtiment avait tendance à calmer les idées de traîtrise et de critiques, tout en ravivant la motivation des capitaines… C’était magique l’effet que pouvait avoir une personne qui pouvait réduire votre carrière à néant sur un caprice des plus idiots. S’appuyant sur sa canne, elle prit la direction d’un hangar, d’où une navette devait la transporter jusqu’au bâtiment susmentionné. C’était un croiseur de classe victoire Mk2, rappelant à Aerys des souvenirs qui dataient d’avant sa promotion au rang de commandant… Marcher à nouveaux –enfin, boiter- dans les couloirs d’un tel vaisseau serait assez ironique, maintenant qu’elle dirigeait les flottes de l’alliance.

La Grande Amirale ne doutait pas une seconde que sa nouvelle aide de camp était sur ses talons, sans doute en train de se moquer du handicap de sa supérieure intérieurement… Tous le faisaient dans son dos, ou presque, elle en avait la certitude, alors pourquoi pas la nouvelle venue ? Toutefois, elle s’en fichait, voir trouvait même le moyen d’en rire elle-même… Quand elle ne retenait pas une grimace de douleur.


Une fois dans le hangar, elle prit place dans la navette, le cliquetis de sa canne accompagnant perpétuellement ses pas… Autour d’elle, quatre hommes qui lui servaient de gardes, ainsi que sa nouvelle protégée. La porte de l’appareil se referma dans un grincement, et les moteurs vrombirent, signe de leur départ dans le vide.
Après quelques minutes d’attente, la navette entra dans un autre hangar. Quelques secondes supplémentaires, et l’astronef s’était posé, et la porte s’ouvrait sur une rangée de soldats de l’alliance, en rang et attendant qu’Aerys descende. Celle-ci remercia les pilotes avant de s’avancer jusqu’en bas de la rampe, sa suite sur ses talons.
L’Amirale s’approcha du capitaine, qui s’empressa d’effectuer les formalités habituelles :


« -Bienvenue sur mon vaisseau, madame. Tout est prêt pour votre visite, voulez-vous bien me suivre ?
-Faites donc, je vous emboîte le pas. »

Elle jeta un œil à Severnaya… Elle ne le montrait guère, mais son aînée aurait pu jurer que celle-ci s’ennuyait déjà profondément… Ce qui était également son cas en réalité, mais que voulez-vous, il faut bien supporter des choses pour être Amirale.
Ils pénétrèrent dans le dédale de couloir qui formait l’intérieur d’un croiseur de classe victoire Mk2… Aerys avait suffisamment bonne mémoire pour se souvenir à peu près de l’agencement du bâtiment, et aurait bien pu se diriger seule… Mais le protocole est le protocole, et le respecter face à un capitaine réfractaire était la moindre des choses. Quatre gardes, une descendante de Natasi Daala, et la Grande Amirale de l’alliance… En voilà une équipée qu’elle était bonne !
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MessageSujet: Re: Two girls one starship [Severnaya Daala]   Two girls one starship [Severnaya Daala] I_icon_minitimeVen 15 Mar - 19:16

    L’Orbite de Coruscant… ou la planète qui ne dort jamais…tel était mon « affectation »pour le moment… En effet, cela faisait à peine 3 heures que je me trouvais ici et ce pour une raison toute bête : Mon vaisseau était en réparation suite aux dégâts qu’il avait subi lors de son affrontement contre la flotte Hutt…du moins était-ce là le motif officiel… La réalité quant-à elle était tout autre… Même si le vaisseau avait besoin de réparations, j’avais pris rendez-vous avec la dirigeante des chantiers Navals de Kuat afin que cette fois-ci mon vaisseau soit réparé avec des composants de pointes mais aussi pour que le Chimaera puisse récupérer une technologie qui autrefois faisait partie intégrante de sa structure…à savoir un manteau bouclier. Or au vu du traité d’Anaxes, celui-ci avait été retiré vu que l’utilisation de ce genre de technologie était devenue prohibée… Je n’avais donc pu demander à l’Alliance de bien vouloir réinstaller le dispositif… J’avais du me charger moi-même de cette commande…quitte à devoir payer de ma poche ce qui au vu de ma fortune n’avait pas été un problème… Toutefois, si quelqu’un venait à l’apprendre, je pouvais être certaine d’une chose : ma carrière risquait d’en prendre un coup… Cependant, c’était un risque à prendre ! Au vu de la guerre qui se préparait, j’avais le pressentiment que cette technologie allait nous être très utile… Qui plus est en temps de guerre, les gens se foutaient pas mal des technologies employées tant que cela leur permettait d’acquérir la victoire sur leurs ennemis…
    Ainsi, de par cette commande et de par ces réparations, mon vaisseau stationnait sur un des quais du chantier naval... Étant donné que ces réparations allaient être longues, j’avais donné à mon équipage une permission afin que celui-ci puisse se ressourcer tranquillement… Après tout il l’avait bien mérité. Néanmoins, j’avais ordonné à mon droide mais également à quelque techniciens et stormtrooper de rester à bord afin de surveiller les réparations mais aussi afin de calibrer les nouveaux systèmes histoire que le Chimaera soit prêt dès sa sortie…

    Bien évidement au début, j’avais voulu moi aussi rester à bord afin de taper mes derniers rapports et de me familiariser un peu plus avec le vaisseau… Malheureusement pour moi, au bout de quelque jour, le devoir m’appelait une fois encore… L’état major m’avait ordonné de rejoindre l’orbite de Coruscant afin de monter à bord d’un Super Star Destroyer de classe Executor nommé l’Hypérion et de me présenter devant l’officier en charge de ce bâtiment…
    Cette missive m’avait intrigué mais m’avait également quelque peu exaspéré… De par le manque de détails qu’elle contenait, j’ignorais totalement pourquoi l’on m’envoyait là-bas si loin de mon vaisseau et de mes hommes… Au départ j’avais craint que l’on ne m’affecte définitivement autre part suite à mon insubordination lors de la bataille de Tammuz-an… mais cette crainte c’était très vite dissipée et ce pour la raison suivante : on m’avait convoqué à bord d’un bâtiment…on ne m’avait pas demandé de me présenter devant le tribunal militaire de Coruscant… En cela c’était déjà une bonne chose… mais fallait-il encore espérer que cette affectation ne soit pas encore une manœuvre décidé par l’état major afin de me mettre au pas et de faire de moi un gentil petit officier bien obéissant qui se conformait au protocole…

    Ainsi après avoir réquisitionné une navette de classe Lambda, j’étais monté à bord de l’Hypérion sans aucune forme de cérémonie et sans que l’on ne daigne me renseigner…. Tout ce que l’on m’avait demandé c’était de rejoindre les quartiers du commandant et d’attendre que celui-ci veuille bien me recevoir…ce qui ne manquait pas de toupet, je devais bien l’avouer !
    Certes, dans le fond j’étais quelqu’un de patiente, et attendre ne me posait pas de problèmes… Mais devant les manipulations et autre stupidités que je devais subir constamment, cette histoire commençait lentement mais surement à jouer sur mes nerfs… S’il y avait bien une chose que je détestais c’était bien de rester dans l’ignorance la plus totale… Qui plus est sur le coup, j’avais le sentiment d’être une sorte de « garçon de course » que l’on envoyait comme pigeon voyageur car tel était sa fonction principale…. Or je n’étais pas du tout d’accord avec ça ! Certes au sein de l’armée nous devions obéir aux ordres, mais je ne m’étais pas engagé dans la flotte pour devenir un simple messager que l’on sifflait pour lui ordonner de venir… J’étais né pour le combat et non pour être un simple colifichet que l’on agitait et que l’on apportait avec soi car cela faisait beau dans le décor et parce que le nom dudit colifichet avait une certaine importance et que donc cela pouvait servir…

    Finalement au bout de ces quelques heures d’attente, on vint me dire que le commandant de ce vaisseau était prêt à me recevoir ! C’est ainsi que je rejoins sans plus tarder la pièce ou j’avais rendez-vous… Ce que j’y vis, quand j’y pénétrais, me stupéfia au plus haut point ! Je m’étais attendu à tout sauf à ça ! J’avais été loin de me douter d’une chose pareille !
    Sans plus tarder je me mis au garde à vous et attendit une réaction de la personne que j’avais en face des yeux. Cette dernière n’était autre que le grand amiral de l’Alliance Galactique ! C’était également, la descendante d’un homme que je respectais tout particulièrement : Le général Maximilian Veers…un homme que Vador avait promu à ce poste et qui avait remporté une victoire éclatante face aux rebelles sur Hoth ! Un officier qui d’ailleurs aurait pu avoir un avenir glorieux si son fils n’avait pas rejoint les rebelles et si Palpatine ne lui avait pas ordonné de mener une attaque suicidaire sur des positions appartenant à la Nouvelle République…

    Fixant ma supérieure sans sourciller, je tachais de rassembler mes maigres informations à son sujet. Si je tenais compte de sa réputation, j’avais affaire à une personne qui en terme de stratégie était une véritable artiste…ce qui au vu du poste qu’elle occupait semblait logique. J’étais également au courant de ses quelques faits d’armes notamment ses négociations avec la flotte Hapienne lors de son intervention afin d’interrompre le blocus de DAC. De ce que j’en savais, l’amiral Veers avait aussi une manière assez originale de mener une bataille… En effet, dans les milieux militaires, son nom était apparu plus d’une fois quand il était question de tactique et de commandement… Quand son nom était mentionné, tous s’accordait pour dire ceci : Pour mener une bataille depuis un simple chasseur, soit elle n’avait pas froid aux yeux, soit encore elle était suicidaire voire même folle… A mon avis au vu du personnage et de la famille, il devait bien évidemment s’agir d’un mélange des deux…
    Au premier abord, mon avis pouvait sembler négatif mais il ne l’était pas : Je considérais qu’il s’agissait d’une personne certainement très audacieuse et très courageuse qui n’hésitait pas à rompre avec les habitudes militaires si cela pouvait mener à un quelconque résultat. Pour ma part, je ne partageais pas ses positions du moins en terme de commandement… Certes cela pouvait paraitre louable d’aller au devant d’une bataille mais dans mon cas… je préférais que mes hommes me voient à bord de mon bâtiment afin qu’ils puissent avoir foi en ma personne mais pour qu’également ils se rallient à moi et ne cèdent pas à la panique… A mes yeux, il fallait absolument que je sois maître de ce qui pouvait se dérouler à bord de mon Star Destroyer… Je voulais être presque une sorte de guide ou de fer de lance qui de par ses ordres et son comportement pouvait inspirer ses hommes et qui pouvait remporter une bataille… Rejoindre le cockpit d’un chasseur n’était donc pas une solution pour moi-même si je savais très bien piloter.


    « -Je suppose que vous vous demandez pourquoi vous êtes ici… Vous allez servir sur mon bâtiment, et être mon assistante personnelle durant tout le temps que durera la réparation de votre vaisseau. D’ici-là, vous serez avec moi à chaque heure de votre service. Je ne veux pas de soupirs ou autre manifestation de mécontentement. J’espère que c’est suffisamment clair. »

    Ses paroles ne manquèrent pas de me faire tiquer… et ce à cause d’une seule expression : « être son assistante personnelle »… A mes oreilles, cette suite de mot était des plus déplaisantes car cela me donnait l’impression d’être une sorte de laquais voire même de gentil toutou qui devait suivre sa maitresse ou qu’elle aille… Qui plus est, cette expression me donnait l’impression que j’allais devoir jouer les secrétaires… Or s’il y avait bien une chose que je détestais en ce bas monde c’était bien entendu la paperasse… C’était une chose que j’exécrais au plus haut point ! A vrai dire, j’avais déjà du mal à faire mes rapports à cause du peu de volonté que j’avais de me farcir une tâche aussi fastidieuse… Pour le reste…je ne m’emmerdais pas… Je laissais mon second se charger de tout cela…
    Si elle croyait donc que j’allais jouer la petite secrétaire, et bien elle se mettait le doigt dans l’œil…grand amiral ou pas ! J’avais intégrer la flotte pour commander un vaisseau pas pour me noyer sous des rapports de maintenance, de nourriture et autre ! J’étais quelqu’un qui se sentait dans son élément quand il était question de combat et de stratégie pas quand il était question de remplir un stupide papier !

    Malgré cela, j’avais tout de même su relevé un point positif dans ces propos : j’allais servir sous le commandement d’un officier qui de toute évidence était non seulement expérimenté et talentueux mais qui en plus d’avoir une aura de gloire, en savait long sur l’art de commander ! Cela risquait donc d’être une expérience intéressante si tant est que cette femme veuille bien se montrer pédagogue… auquel cas je risquais de m’ennuyer ferme et de trouver le temps long…chose que je ne voulais absolument pas vivre… Je préférais de loin embrasser un wookie !
    Finalement, sans doute après avoir remarqué ma réaction devant ses paroles, elle me demande si j’avais des questions… A première vu si je tenais compte du fait qu’elle avait sans doute remarquer ma réaction que d’ailleurs je n’avais pas cherché à cacher, j’avais l’impression qu’il s’agissait d’une sorte de test… J’avais l’impression qu’elle voulait me jauger pour voir qui j’étais réellement… ou si encore pour voir si j’étais un officier modèle… ce que bien entendu je n’étais pas ! Ne sachant donc quelles étaient ses intentions…je préférais rester naturelle afin qu’elle puisse comprendre à qui elle avait affaire…quitte à finir au trou pendant quelque jours.


    « C’est très clair... Mais permettez-moi de vous demander : Qu’entendez-vous par Assistante personnelle ? Ne me dites quand même pas que je vais devoir vous materner et me taper tout un tas de paperasse comme le ferait, si vous me passez l'expression, un vieux connard de scribouillard ? »

    Devant mes paroles, je pus remarquer que mon interlocutrice fut momentanément surprise… ce qui ne manqua pas de me faire hausser un sourcil… A quoi s’était-elle attendue ? Telle était ma question ! Avait-elle tenté d’établir un portrait de ma personne au vu de ma réputation ? Ou bien avait-elle été simplement surprise à cause de la franchise dont j’avais fait preuve ? Je penchais bien entendu pour la dernière hypothèse même si celle-ci ne constituait qu’une partie de la vérité…
    Son sourire en coin ne m’échappa non plus malgré son expression de marbre… On aurait presque pu penser que ce que je venais de dire lui satisfaisait amplement… Cela devait être sans doute le cas… Cependant, je ne pouvais m’empêcher de me demander qu’elle était la source de sa satisfaction ? Était-ce parce que je correspondais à ces attentes ? Était-ce car j’étais un officier qui n’avait pas la langue dans sa poche ? Ou bien était-ce parce que ces paroles était le meilleur moyen pour elle de m’envoyer dans un coin perdu de la galaxie afin que je n’emmerde plus personne ? Je n’aurais su le dire… Tout ce que je savais c’est que j’avais en face de moi quelqu’un qui pouvait décider de mon avenir dans la flotte d’un simple claquement de doigt…

    Au bout de quelque instants, elle me répondit…sur un ton qui ne manqua pas de faire naitre un frisson qui me parcourut l’échine tellement sa voix était calme… Toutefois, malgré ce ton, ses premiers mots parvinrent à m’amuser. Elle semblait avoir compris quels étaient mes craintes… Celles-ci se dissipèrent d’ailleurs devant ses mots ! Au moins je ne risquais pas d’être une secrétaire et une bonniche ! C’était déjà un bon point ! Il ne me restait plus qu’à deviner la suite des évènements !
    La seconde partie de sa phrase quant-à elle me fît grimacer… J’avais complètement oublié le protocole militaire…mais même si je reconnaissais être en tort, j’eus l’impression sur le moment d’être en face d’une personne qui semblait particulièrement affectionner ce genre de protocole…ce qui ne m’enchantait pas vu qu’à mes yeux, ce dit protocole était des plus chiants… Sans doute pensais-je cela, car j’étais de nature indépendante et que je voulais que l’on me juge pour qui j’étais sans faire attention à mon grade…
    Ces derniers mots, eux, eurent le don de me réjouir quelque peu même si je ne laissais rien transparaitre. Elle semblait d’accord pour m’apprendre deux ou trois ficelles du métier ce qui pouvait se révéler intéressant surtout quand on connaissait le personnage de réputation ! Ma curiosité ne manqua pas d’être titillée devant ces propos… et je ne pus que spéculer sur ce qu’elle comptait m’apprendre. Je savais d’ors et déjà que cela risquait d’être une expérience d’unique à vivre. Dorénavant, je n’avais plus qu’une seule hâte : je voulais que cela commence tout de suite ! J’étais avide d’apprendre et de débattre si cela était possible. Je voulais m’améliorer !


    M’ordonnant enfin de me mettre au repos, j’appris de sa bouche en quoi allait consisté ma première expérience en sa compagnie… expérience qui d’ailleurs fît retomber ma joie quand j’appris de quoi il s’agissait… Nous allions devoir exécuter une inspection à bord d’un navire et ce car le capitaine se montrait borné et insubordonné… Ainsi devant cela, je ne pus m’empêcher de dresser un tableau particulièrement négatif de toute cette scène : j’allais devoir supporter le protocole militaire pendant quelques heures et ce afin de calmer les ardeurs dudit capitaine… Visiter un Destroyer et réprimander un officier risquaient d’être une expérience…particulièrement emmerdante… Malgré tout, ma curiosité réussit à être titiller une nouvelle fois : Pourquoi envoyer le Grand Amiral calmer un officier insubordonné ? Cela semblait être assez démesuré ! Des officiers insubordonnés, il en existait dans toute la flotte… D’ailleurs j’étais moi-même insubordonnée… La seule explication qui me vint à l’esprit c’est qu’il devait s’agir d’un type d’insubordination bien particulier pour que cela puisse attirer l’attention du grand amiral en personne. Si c’était le cas, cela pouvait peut être se révéler intéressant…
    Je tâchais tout de même de ne pas soupirer ni de commenter cette mission… Au vu de ce qu’elle m’avait dit avant, elle ne risquait pas de tolérer mes plaintes et autres grimaces… Au vu du fait qu’elle me prenait sous son aile pendant un certain temps, je pensais que c’était un sacrifice qui en valait la peine…même si il y avait fort à parier que mon caractère me joue des tours.

    Sans aucune autre forme de cérémonie, mon interlocutrice se leva et commença à se diriger vers la sortie et ce en s’aidant d’une canne… N’hésitant pas une seule seconde, je me mis à la suivre. Il ne faisait aucun doute qu’elle se rendait vers le hangar avant d’emprunter une navette pour rejoindre notre destination.
    Sur le chemin qui menait au hangar, je pus remarquer qu’elle boitait ce qui ne manqua pas de soulever quelque questions dans mon esprit. En effet je ne pus m’empêcher de me demander ceci : Quelle était la cause de son handicap et pourquoi ne l’avait-elle pas soigné à l’aide d’un simple implant ? Après tout, de nos jours on pouvait retrouver l’usage de ses jambes sans aucun problème et sans avoir à les remplacer par des prothèses si cela n’était pas nécessaire. Dans son cas il aurait simplement fallu installer un implant qui aurait tôt fait de régler la question… Sans doute acceptait-elle sa condition et ne voulait-elle pas y remédier… ou bien elle avait décidé de rester comme cela pour des raisons qui m’échappaient.
    Néanmoins, même si sa manière de marcher pouvait sembler ridicule, je ne me moquais pas d’elle pour la simple et bonne raison que j’avais perdu également l’usage de mes jambes un temps…après être sorti de mon coma… Je me souvenais encore aujourd’hui du nombre de fois ou j’avais du me déplacer sur des fauteuils gravitationnel ou le nombre de fois ou je m’étais pris des gamelles car mes jambes refusaient de supporter mon poids… C’était là sans doute l’épisode le plus pénible de ma vie non pas sentimentalement mais physiquement parlant… J’étais dans un tel état de faiblesse que cela m’avait rendu furieuse plus d’une fois…

    Chassant ses souvenirs négatifs de mon esprit, je me déconcentrais sur la situation présente et constatais que nous étions déjà arrivés au hangar et que 4 gardes nous accompagnaient… J’avais été tellement plongée dans mes pensées que je ne les avais même pas entendu se placer derrière moi… Pourtant les Stormtroopers n’étaient pas connu pour leur discrétion…
    Ce fut donc sur ces entrefaites que nous montâmes à bord et partîmes du Destroyer sans que quelqu’un à bord ne daigne discuter.

    Le voyage en lui-même ne dura que quelque minute…même si au vu du peu d’ambiance qui régnait à bord, on aurait pu affirmer sans peine que plusieurs heures s’étaient écoulées… A mes yeux ce calme n’était guère gênant même si j’avais l’impression que je n’avais toujours pas brisé la glace avec le Grand Amiral… Certes je n’étais pas là pour m’en faire une amie et ce n’était pas là mon but mais je trouvais appréciable que deux officiers puissent s’entendre même si cela se limitait à des rapports cordiaux entre professionnel... ce que je faisais sans cesse d’ailleurs…. Par exemple, je m’entendais bien avec mon second mais ce n’était en aucun cas mon ami. C’était simple un homme que je savais apprécier pour ses compétences et pour nos conversations… mais cela se limitait à ça…rien de plus… Je n’avais nul désir de tisser des liens avec une autre personne pour la simple et bonne raison que cela ne m’intéressait pas… même si c’était un mensonge dans une certaine mesure vu que…j’avais été « attirée » par le Lieutenant Santar sur Coruscant… Mais à son sujet, je ne savais trop quoi penser… C’était d’ailleurs pour cette raison que je tâchais d’éviter de penser à cela tellement ce sujet m’embarrassait au vu de ce que j’avais fait… Pour en revenir au cas présent tout ce que je désirais était une relation à celle qu’en mentor et son disciple entretenait. Rien de plus et rien de moins.

    Me reconcentrant, je pus apercevoir à travers la cabine de pilotage le vaisseau sur lequel nous allions atterrir. Il s’agissait d’un Croiseur lourd de classe Victoire Mark II. La vue de ce bâtiment ne manqua pas de me rappeler mes classes… et plus particulièrement un épisode qui avait été assez éprouvant… C’était à bord d’un de ses croiseurs qu’en tant qu’élève que j’avais du réussir à capturer des contrebandiers en fuite et ce à l’aide d’un rayon tracteur… Au vu des compétences du pilote, cette expérience avait été des plus difficiles même si au bout du compte j’avais réussi… Le souvenir de cette époque ne manqua pas de faire naître en moins de la nostalgie…nostalgie qui se dissipa très vite quand je fus rappelé à la réalité lorsque le vaisseau se posa…

    Comme le voulait le protocole, quand l’amiral sortît de l’appareil, je la suivis et saluais tout comme elle le capitaine ici présent même si dans mon cas je n’avais rien à dire car non seulement cette affaire ne me concernait pas au départ mais aussi car j’ignorais totalement quelle était la situation à bord du bâtiment… A vrai dire j’ignorais même le nom de ce dernier…. En clair, j’étais donc sur la touche pour le moment… Je ne risquais pas de servir à grand-chose au vu de cela…
    Je ne savais pas si c’était à cause du motif de notre visite ou bien à cause du fait que j’ignorais tout sur la situation présente mais je m’ennuyais déjà… Même si j’essayais de ne rien transparaitre, on pouvait tout de même lire dans mon regard l’expression d’une grande lassitude…

    Nous commençâmes notre visite sans plus tarder. Le capitaine du vaisseau tâchait de présenter au Grand Amiral tout ce qu’il y avait à bord comme si celle-ci n’était jamais montée à bord d’un Destroyer de classe Victoire. Cet homme qui répondait au doux nom de Burns tentait même d’amadouer le Grand Amiral afin de l’avoir dans sa poche sans aucun doute… J’en venais même à parier que si je n’avais pas été là, le capitaine aurait très certainement demandé à ma supérieure de venir le rejoindre dans ses quartiers afin de tenter le coup du pot de vin… En arriver là était d’ailleurs franchement lamentable à mes yeux…
    D’ailleurs, la personne que j’avais en face de moi ne m’inspirait guère confiance… Il ressemblait au genre d’officier que je n’arrivais pas à supporter : incompétent, corrompu, imbu de sa personne… Bref c’était la totale ! Si l’on ajoutait sa tronche qui en plus ne me revenait pas… je pouvais affirmer que j’avais en face des yeux un véritable chef d’œuvre d’art moderne ! Bien évidemment il faisait comme si je n’existais pas ! En même temps, je devais sans doute gêner ses plans…surtout qu’il avait du très certainement me reconnaitre vu ma ressemblance frappante avec un certain membre de ma famille… Autant dire que ‘l’avenir de sa carrière se présentait sous de mauvais auspices.

    Même si je ne participais pas à la conversation, je l’écoutais bien que celle-ci n’était pas des plus intéressantes je devais le reconnaitre… Pour m’occuper j’observais mon environnement… Celui-ci n’était pas très différent de mon Destroyer… En même temps le Chimaera tout comme ce navire étaient des produits de Kuat…ainsi le fait qu’ils se ressemblent n’étaient pas très étonnants même s’il ne s’agissait pas du même modèle…
    Les membres d’équipages, quant-à eux, ne manquèrent pas d’attirer mon attention… Comme sur n’importe quel vaisseau militaire, ces hommes et femmes exécutaient leurs tâches sans demander leur reste…mais ce n’était pas ça qui me posait problème… Il y avait quelque chose dans leur regard et dans leurs attitudes qui me dérangeaient… En fait, j’avais même un mauvais pressentiment… Je n’aurais su dire pourquoi mais toute cette ambiance n’était pas normale…
    Plus d’une fois j’aperçus un employé qui me regarda de travers ou encore qui cherchait à éviter mon regard… Au départ cela ne me gêna pas outre mesure vu que j’étais habituée à ce genre de comportement et ce depuis l’Académie…mais voir autant de regards haineux et aussi inquisiteurs dans un si petit endroit n’était pas normal… Certes ma grand-mère était sans doute la deuxième personne voire même la troisième personne après Palpatine et Isard à être haie dans la galaxie…mais de là à ce que l’on puisse rencontrer tant de haine en si peu de rencontres…c’était qu’il y avait anguille sous roche… Quelque chose se tramait, cela ne faisait pas un pli ! Restait à savoir quoi… C’est ainsi que par mesure de précautions je préférais poser ma main sur la crosse de mon DL-44… Après tout on n’était jamais trop prudent…

    Alors que nous poursuivons notre petite inspection, j’entendis, au détour d’un couloir, un bruit assez étrange qui m’obligea par réflexe à me retourner en direction de l’origine de ce son… Ce que j’y vis…eu le don de me stupéfier ! Un bouclier avait été déployé derrière moi et avait littéralement réduit en cendre deux de nos gardes… Les deux autres quant-à eux étaient bloqués de l’autre coté et n’avaient aucun moyen pour nous rejoindre… En clair…c’était quelque peu problématique…
    Bien évidemment au vu, des regards que l’on m’avait jeté et au vu de cet évènement, je me doutais qu’il ne s’agissait pas d’un accident surtout si l’on prenait en compte d’autres facteurs. En effet, si on ajoutait à cette équation la présence du Grand Amiral à bord ainsi que le motif de sa venue…et bien il ne pouvait s’agir que d’un acte revendiqué destiné sans aucun doute à la capturer ou pire encore…à la tuer… Restait-encore à définir la raison d’une telle action… Même si le capitaine tenait à son commandement, jamais son équipage ne lui aurait obéi pour commettre cela… Il fallait donc relier tout ça à une raison qui touchait l’équipage mais également les officiers… Or, je devais bien le reconnaitre…je n’avais aucune hypothèse valable à ce sujet…

    Sans attendre ne serait-ce qu’une seconde, je me retournais une nouvelle fois vers le capitaine qui, comme le Grand Amiral, avait détourné leur attention vers ma position… D’ailleurs, comme si de rien n’était, le capitaine Burns affichait un sourire narquois sur son visage… Croyait-il vraiment avoir gagné ? Si c’était le cas il se mettait le doigt dans l’œil ! Je ne comptais pas me laisser faire ! C’était bien mal me connaitre !
    C’est ainsi que sans aucune forme de cérémonie, je m’approchais de lui et lui décochais un bon crochet du droit avant qu’il ne puisse nous menace avec son arme qu’il avait tenté de dégainer… Sous l’effet de l’impact, j’entendis un os se craquer ainsi qu’un grognement de douleur. De toute évidence j’avais du lui briser le nez…ce qui sous un certain angle me ravissait… Les différents entrainements physiques que je pratiquais depuis ce qui c’était passé sur Coruscant, avaient porté leurs fruits !
    Ignorant ma supérieure, je m’approchais de Burns, et me saisissait de lui par col avant d’approcher mon arme contre sa tempe.


    « Je te conseille de désactiver ce bouclier, si tu ne veux pas finir ta vie en petit tas de cendre informe… »

    Malgré la froideur de mes paroles, et la peur que je pouvais lire dans ses yeux, il chercha tout de même à me résister…Croyait-il vraiment que je plaisantais ?! Vu ce qu’il venait de commettre sous mes yeux, je n’étais absolument pas encline à plaisanter ! Qui plus est je pouvais suffisamment le malmener pour qu’il me donne les informations que je désirais tant…
    Soupirant devant son manque de coopération, je retirais mon blaster de sa tempe et le posais contre son genoux droit avant de presser sur le détente…ce qui sur le moment lui fît bien évidemment pousser un hurlement de douleur.


    « Si tu tiens absolument à garder l’usage de tes jambes, je te conseillerais de répondre à ma question…tout de suite. »

    Il grommela quelque chose dans sa barbe puis il m’indiqua qu’il possédait un dispositif dans une de ses poches… Dispositif que je m'empressais aussitôt de prendre… Cet objet était de conception tout à fait basique et ne se composait que d’un seul bouton… ce qui d’un coté était fort pratique vu que cela allait me faciliter la vie. J’appuyais donc une fois sur ledit bouton ce qui eut bien entendu l’effet escompté : le bouclier se leva et nos deux gardes vinrent nous rejoindre…
    Ce problème était réglé ! Il ne restait maintenant plus qu’à régler le second : éclaircir tout ce bordel !


    « Maintenant…emmène nous jusqu’à la passerelle...et pas d’entourloupes ! »

    Ne jetant aucun regard vers Veers, je fis avancer le capitaine tout en faisant en sorte d’avoir toujours son arme braqué sur lui afin qu’il ne tente rien de stupide… Si tout l’équipage suivait le capitaine, alors il ne pourra être que désemparé que lorsque ces hommes verront que leur supérieur est blessé mais aussi emprisonné. Ainsi, s’ils attachaient la moindre importance à leur capitaine, ils seraient dans l’obligation de m’obéir s’ils voulaient qu’il reste en vie…ce qui serait dans leur intérêt vu qu’il devait être le cerveau de toute cette affaire… Sans cerveau, l’équipage se retrouvait bien embêté ! Après tout, en stratégie il était souvent conseiller de découper la tête si l’on voulait que le corps tombe par la suite.

    Pendant de longues minutes, nous poursuivîmes notre chemin et ce tout en rencontrant des hommes et des femmes qui semblaient consternés par le spectacle qui se déroulait sous leurs yeux. Plus d’une fois je vis des soldats approchés l’arme au poing prêt à tenter quelque chose mais aussitôt je resserrais ma poigne autour du cou du capitaine et appuyait de manière insistante le canon de mon arme contre sa tempe. Au vu de mon regard et sans doute de mon nom, ces soldats comprirent très vite que je n’étais pas du genre à bluffer…et qu’au moindre problème je tuerais Burns sans le moindre état d’âme.

    Finalement, nous parvînmes à la passerelle sans encombre et fîmes face à un officier qui semblait nous attendre. De cet homme ne suintait aucune peur ou aucune angoisse. On aurait dit qu’il avait toute la situation bien en main ce qui ne me plaisait guère… J’avais un drôle de pressentiment à son sujet et sentais qu’il semblait bien plus dangereux que l’on n’aurait pu le croire. Sourire aux lèvres, il s’approcha légèrement de notre position avant de stopper sa marche au moment ou j’appuyais une fois de plus mon arme contre son crâne.


    « Permettez moi de me présenter, je suis le lieutenant Stukov et je vous souhaite la bienvenue à bord de L’Etoile Blanche ».

    Resserrant mon emprise sur Burns, j’observais du regard cet homme sans broncher…

    « J’imagine que vous croyez avoir la main mise sur la situation… Logiquement, cela serait le cas… Et pourtant, je suis dans le regret de vous dire que vos actes n’auront servi à rien. Le Capitaine Burns n’est pas la pièce maitresse de cette machination. Moi et moi seul suis la pièce importante de cette partie d’échec. Or comme dans toute partie d’échec…pour parvenir à ses fins, il est parfois nécessaire de sacrifier un pion. »

    Sans que je ne puisse réagir ou voir comment il avait fait, cette homme sorti une arme de poing et abattît d’un tir de blaster dans la tête, le capitaine Burns qui s’écroula sur le sol… ce qui était fâcheux je devais le reconnaitre vu que nous n’avions plus aucun moyen de pression…moyen de pression qui au final n’avait jamais existé… Nous étions donc dans un beau merdier… Et encore…ce n’était que le début ! Il y avait fort à parier que la suite serait encore moins réjouissante…
    Sur le coup, je ne pus d’ailleurs pas m’empêcher de penser à Coruscant… Au vu de ce qui s’était passé, je commençais à croire que j’avais vraiment un don pour attirer les ennuis… Pourquoi fallait-il toujours que cela tombe sur moi !


    « Si vous croyez que je vais me rendre, vous perdez votre temps, Stukov ! Je pourrais très bien vous abattre sur le champ ! »

    Bien évidemment, c’était du bluff vu qu’il y avait fort à parier que l’équipage nous tuerait par la suite… Or je ne ressentais guère l’envie de mourir maintenant… Je préférais de loin remettre ce combat à plus tard dans des conditions qui me permettraient de gagner cette bataille sans pour autant avoir à perdre des ressources précieuses.

    « Et pourtant c’est ce que vous allez faire, capitaine Daala… »

    A peine eut-il prononcé ces paroles qu’il claqua des doigts ce qui fît apparaitre de multiples soldats derrière nous mais aussi parmi les enseignes de la passerelle… Nous étions tout bonnement encerclés…. Et d’après ce que je pouvais constater…le Grand Amiral semblait être en mauvaise posture vu qu’un homme pointait son arme sur son dos prêt à tirer s’il en recevait l’ordre… Or je ne pouvais tolérer cela... Au vu de la guerre qui s’annonçait, sa survie était primordiale si l’on désirait obtenir la victoire.
    Soupirant contre cet état de fait, je déposais mon arme sur le sol et la poussais d’un coup de pied vers le Stukov… Le fusillant du regard, je fus dans l’obligation de poser mes mains derrière ma tête afin de bien leur montrer que j’étais prête à coopérer… ce qui ne m’enchantait pas… Et dire que cette journée avait pourtant bien commencé…
    Jetant un coup d’œil vers Veers, je vis qu’elle me regardait d’un drôle d’air…mais sur le coup je n’aurais su dire ce qu’elle pensait… Me reprochait-elle ma conduite ? Ou bien aurait-elle voulu que je tue ce lieutenant de pacotille ? Impossible à dire…. En tout cas si cela ne lui plaisait pas et qu’elle me le faisait savoir, je sentais que je n’allais pas manquer de lui rappeler que je venais de lui sauver ses miches d’officier !
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MessageSujet: Re: Two girls one starship [Severnaya Daala]   Two girls one starship [Severnaya Daala] I_icon_minitimeSam 16 Mar - 0:35

Un grésillement se fit entendre, suivi d’une odeur de chair brûlée… Aerys se retourna, constatant avec stupeur la mort de deux de ses gardes du corps. La jeune femme à sa suite avait échappé de peu à ce piège pourtant grossier dans un vaisseau ennemi… Mais le principe même était qu’ils ne se pensaient pas en territoire hostile… Erreur flagrante visiblement.
Elle pensait demander des explications au capitaine sur le champ, mais ne se faisait guère d’illusion, c’était une simple trahison des plus odieuse. Elle appuya sur un bouton à l’avant de sa canne, et un déclic retentit, qui passa totalement inaperçu dans la situation actuelle. Mais, à peine quelques centimètres d’aciers étaient sortis de leur fourreau que sa nouvelle assistante s’interposa, jetant le capitaine à terre en lui brisant le nez par la même occasion, action du plus bel effet.

Celui-ci, qui voulait visiblement se défendre à ce moment-là, se retrouva au sol en geignant, le sang commençant déjà à couler de sa narine droite. La Grande Amirale disposait d’un garde du corps supplémentaire apparemment. Celle-ci rengaina sans que personne ait prêté attention à son geste, il n’était de toute façon pas assez visible pour attirer beaucoup l’attention.
Après une menace simple, mais terriblement efficace, la capitaine du Chimaera obtint l’appareil qui lui permit de désactiver la machine à toaster qui bloquait nos deux gardes dans l’autre partie du couloir, et ils repartirent sans un instant de considération pour les morts… Mais Aerys se souvenait de chacun, et ils recevraient leurs hommages en temps voulu.

Toutefois, maintenant leur groupe en était réduit aux deux tiers de l’effectif initial, et leur otage était un estropié depuis peu. Severnaya eut la bonne idée de prendre les devants sans demander son avis à sa supérieure… Mais elle allait vers la passerelle, et sachant qu’il était question de tirer tout cela au clair, l’amirale n’allait pas se formaliser d’une si faible incartade.
Le prisonnier quant à lui gémissait à chaque nouveau pas, et s’il n’avait pas été responsable de son état actuel, elle l’aurait presque pris en pitié… Presque. Une question vint tout de même à l’esprit de la femme : pourquoi avait-il tenté son coup en solo ? Il aurait pu attendre qu’il soit entouré d’hommes pour nous capturer directement, sans coup férir, et éviter la situation actuelle… Mais pourtant il ne l’avait pas fait… Pourquoi ?

Au vu des regards auxquels ils eurent droit en traversant le bâtiment vers son centre névralgique, l’équipage était largement impliqué dans le coup, ce qui rendait bancal une accusation se basant sur le principe de faire cela discrètement… Quoi donc alors ? Ce n’était pas logique, et lorsque l’on ne voyait pas de logique apparente, c’était bien souvent car il y avait anguille sous roche… Ca ne sentait clairement pas bon pour la petite troupette… Mais plus question de faire machine arrière, ils devaient régler cela… Ils avaient l’instigateur de l’attentat entre les mains pour le coup, cela dissuaderait ses subordonnés de jouer aux marioles.

Ils mirent quelques minutes supplémentaires à rejoindre le pont du croiseur, traînant presque leur prisonnier… Mais il savait ce qui l’attendait s’il ne se pliait pas à la volonté de sa geôlière, aussi ne tenta-t-il rien de stupide… Tout au moins pour le moment.
Toutefois, leur arrivée sur la passerelle mit bien vite fin aux espoirs de contrôle de la situation de la Grande Amirale. Un officier les attendait, sûr de lui, et pas effrayé pour un clou… Et au visage étrangement familier. Il donnait l’impression que la capture du capitaine faisait partie du plan… Mais alors le plan de qui ? Elles eurent bien vite droit à une réponse, accompagnée d’un sourire de mauvais augure :


« Permettez-moi de me présenter, je suis le lieutenant Stukov et je vous souhaite la bienvenue à bord de L’Etoile Blanche. J’imagine que vous croyez avoir la main mise sur la situation… Logiquement, cela serait le cas… Et pourtant, je suis dans le regret de vous dire que vos actes n’auront servi à rien. Le Capitaine Burns n’est pas la pièce maitresse de cette machination. Moi et moi seul suis la pièce importante de cette partie d’échec. Or comme dans toute partie d’échec…pour parvenir à ses fins, il est parfois nécessaire de sacrifier un pion. »

Et, avant qu’un mot supplémentaire ne soit prononcé, le capitaine se faisait descendre froidement par son second, une expression de terreur gravée sur son visage pour les derniers instants de son existence… La mort était rarement douce pour les traîtres présomptueux. Au moins n’auraient-ils plus à subir ces gémissements, et un ennemi de l’alliance périssait ce qui était toujours une bonne chose… Mais ils découvraient aussi un ennemi qui était visiblement prêt à beaucoup pour garder les rênes de son opération.
Pour le moment ils étaient sur la passerelle, seuls face au lieutenant, mais il y avait fort à parier que ses hommes se tenaient tout autour d’eux, simplement hors de portée de vue… Et qu’ils leur tomberaient dessus s’ils avaient le malheur d’essayer quoique ce soit, aussi Aerys ne prit pas la peine de porter la main à sa lame cachée, c’était peine perdue…

Severnaya quant à elle semblait visiblement habitée par l’envie de se battre, et de ne pas laisser l’homme décider de son destin pour elle… Pourtant c’était peine perdue, et l’amirale était à peu près sûre que la jeune femme n’oserait pas appuyer sur la détente, de peur de voir sa vie s’achever prématurément… Mais, elle avait une certaine force de caractère, bien qu’elle en montra sans doute un peu plus qu’elle n’en avait dans le ventre en disant bien fort :


« Si vous croyez que je vais me rendre, vous perdez votre temps, Stukov ! Je pourrais très bien vous abattre sur le champ ! »

Celui-ci eut un sourire narquois… Il n’était pas dupe, loin de là, c’était même plutôt un homme intelligent de ce qu’en savait la Grande Amirale… Machiavélique et sans remord sans aucun doute, mais rusé comme un renard, il savait où était son intérêt… Et où se trouvait le nôtre, c’est-à-dire dans la survie, en quête d’une échappatoire éventuelle. Pas apeuré pour un clou donc, il rétorqua avec tout le calme du monde :

« Et pourtant c’est ce que vous allez faire, capitaine Daala… »

Et, en cela, il avait raison… Argument de poids supplémentaire, une petite armée se tenait derrière le groupe, arme au poing et prête à les descendre au moindre geste brusque. Un canon rentra d’ailleurs dans les reins de l’Amirale, la clouant sur place et forçant ses subordonnés à coopérer s’ils tenaient à sa vie… De toute façon, si action il devait y avoir eût, l’occasion était déjà passée.
Les deux gardes laissèrent tomber au sol leurs fusils blaster alors que la petite fille de Natasi Daala faisait glisser sa propre arme vers le lieutenant qui les tenait en son pouvoir. Elle le fusillait du regard, visiblement l’envie la tenaillait de serrer son cou entre ses mains pour se rendre justice de ce qu’il était en train d’arriver…

Le cerveau d’Aerys quant à lui atteignait son point de rupture, en surchauffe pour plusieurs raisons… Premièrement, elle travaillait depuis un certain temps déjà à un moyen de les sortir d’ici, et rien ne venait malgré tous ses efforts… Ensuite, elle craignait les réactions excessives des personnes sous ses ordres, surtout Severnaya en réalité qui pourrait signer leur mort à tous… Mais qui était visiblement raisonnable pour l’instant… Et, en dernier lieu, et sans doute la raison la plus importante à son trouble, était qu’elle connaissait Stukov. Celui-ci eut d’ailleurs la bonne idée de marcher vers elle, visiblement très fier de son coup :


« -Alors, madame, qu’est-ce que cela fait de ne pas contrôler son avenir ? De voir tout gâché par la faute d’une personne extérieure ?

-La situation n’a rien à voir Stukov, j’y étais forcée et vous le savez aussi bien que moi… A quoi cela vous avance-t-il de faire ceci ? Je ne demanderai pas votre clémence, je vous connais assez pour savoir que ça ne servirait à rien, mais si je dois mourir, alors pourquoi ?

-Ah, mais nous n’allons pas vous tuer chère Aerys… En réalité, vous êtes nos invitées, pour une durée indéterminée… Quant à la question du pourquoi, il y a d’autres écuries que l’Alliance Galactique vous savez…

-La confédération des systèmes libres ? Êtes-vous devenu fou ? Vous aurez tôt fait de vous faire rattraper et tuer, vous le savez aussi bien que moi… Vous êtes un homme intelligent, ne gâchez pas cela.

-Pas avec la Grande Amirale de l’alliance à mon bord madame… Ils ne sont même pas au courant de ce qu’il se passe à bord hors d’ici vous savez… Mais je n’ai guère de temps pour vous parler, un certain trajet nous attends, et je détesterai l’allonger plus que nécessaire.

-Un jour, cela vous retomberas dessus Stukov… Et comptez sur moi pour être là, et assister à votre déchéance… Ce serait même un plaisir de vous assister alors.

-Très bien. Messieurs, je vous prie de mener ces deux jeunes femmes jusqu’à leurs nouvelles chambres… Et retirez lui sa canne, elle n’en aura pas besoin ici… Elle cache toute sorte de choses, et je serais bien embêté de voir apparaître une navette de survie pour les aider à fuir. Ce sera tout, merci. »

Sans un mot, les brutes qui servaient de subordonnés à l’homme obéirent… Ils lui prirent son blaster ainsi que son communicateur, sans oublier sa canne… Elle tomba instantanément au sol, soulevant des rires ici et là, et la faisant enrager… Mais elle fut relevée par la main secourable de Severnaya, qui lui permit de s’appuyer sur son épaule pour avancer… La Grande Amirale lui en fut profondément reconnaissante, elle préférerait mille fois mourir que de paraître aussi faible au milieu d’ennemis.

« -Je vous remercie capitaine, plus que vous ne pouvez le penser, chuchota-t-elle à l’oreille de la jeune femme qui venait de la remettre debout. »

Et, les hommes les menèrent dans les couloirs en direction de ce qui, si elles n’en avaient pas forcément l’apparence, seraient de véritables cellules.
Aerys quant à elle tentait de se remettre de ce qu’elle venait de voir, et tirait sans doute une drôle de tête pour un observateur extérieur… Elle connaissait Stukov de longue date… Il était auparavant sous ses ordres, en tant que commandant, durant les années où elle était amirale… Mais, à la suite d’une sombre affaire mêlant insubordination et trafics louches, elle avait été obligée de rétrograder l’homme au titre de lieutenant, et c’était le signe de la fin de sa carrière dans l’armée : il ne pourrait sans doute plus jamais être promu après ce genre de tâches sur son dossier.

A l’époque, la Grande Amirale appréciait l’homme : il était intelligent, et bon stratège, toujours de bon conseil également… Elle avait eu l’occasion de lui demander plus d’une fois son avis sur un affrontement, ou dans le cadre des domaines militaires… Ils avaient même eu l’occasion d’échanger quelques parties d’échecs, durant leur temps libre… Jamais elle n’aurait pensé qu’il tournerait ainsi.
Et pourtant, c’était logique : l’homme, frustré par cette dégradation avait dû fomenter une vengeance durant des années avant d’avoir l’occasion de la mettre à exécution en trahissant l’alliance, et en capturant celle qui était autrefois sa supérieure… Mais il avait réussi aujourd’hui, à la plus grande surprise de Veers, qui avait encore un peu de mal à le réaliser.

Elle fut toutefois tirée de ses pensées lorsqu’elle trébucha, déchirant douloureusement sa jambe blessée, ce qui arrêta aussitôt le petit groupe. Après s’être remise d’aplomb, elle leur dit que tout allait bien, et fut poussée du bout du fusil pour continuer à avancer. Elle en profiter pour murmurer à l’oreille de Daala, qui continuait d’être sa béquille humaine :


« -Je connais Stukov… C’est un homme très intelligent, mais machiavélique et retors… Il faut absolument sortir d’ici, mais ça risque de ne pas être une partie de plaisir. »

*Et il faudra sérieusement penser à récupérer ma canne, j’ai l’impression d’être un boulet comme cela.*

Ils arrivèrent enfin dans les « quartiers » des deux jeunes femmes, et elles furent poussées sans ménagement à l’intérieur, pendant que leurs deux gardes du corps étaient enfermés dans la pièce adjacente… Et Aerys aurait juré que leur escorte s’était placée devant les portes pour prévenir toute tentative d’évasion de leur part.
Elle scruta les murs de la pièce qu’elle occupait… Totalement vides, pas la moindre trace du plus petit outil qui pourrait permettre de les libérer. L’amirale était furieuse de s’être laissée ainsi prendre, mais elle n’avait jamais soupçonné que Stukov pouvait être affecté à ce vaisseau… En réalité, il lui était presque sorti de la mémoire.


« -Bon, eh bien il ne nous reste qu’à trouver un moyen de sortir d’ici… Et vite. Je crois que la confédération serait ravie de nous mettre la main dessus, eut égard à votre grand-mère… »
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MessageSujet: Re: Two girls one starship [Severnaya Daala]   Two girls one starship [Severnaya Daala] I_icon_minitimeVen 26 Avr - 20:43

    Dans le pétrin… voila dans quoi nous étions en ce moment même ! Un pétrin qui de seconde en seconde devenait de plus en plus calamiteux… et encore c’était peu dire lorsque l’on analysait notre situation… Tous les éléments jouaient contre nous ! Nous n’avions aucun moyen de contacter l’extérieur… et étions seules face à tout l’équipage d’un Star Destroyer ce qui représentait tout de même plusieurs centaines d’hommes… En clair, au vu de telles données, j’aurais pu dire sans hésiter que nous étions foutues… Toutefois…même en le sachant je ne comptais pas abandonner…ce n’était pas dans mon caractère ! Jamais je ne cédais devant l’adversité ! Je préférais de loin mourir que m’avouer vaincu ! Néanmoins, pour le coup je ne manquais pas de broyer quelques idées qui pouvaient paraitre bien noires…
    En effet, au vu de ce que j’avais vécu, je commençais à croire que j’avais un don pour attirer les ennuis et autres casseroles : Déjà il avait fallu que je monte à bord d’un vaisseau pour que celui-ci se fasse attaquer par des pirates… Après je m’étais rendue sur Coruscant afin de participer à une réception… réception qui s’était transformée en prises d’otages… Par la suite, je m’étais rendue sur Tammuz-an en compagnie de la moitié de l’Escadron de la mort… Cette mission s’était conclue par une attaque des Hutts et par le lancement d’une bombe nucléaire ayant pour cible mon Destroyer…Et maintenant pour finir, j’étais prise en otage avec la Grande Amirale alors que nous étions simplement venues rabrouer un officier insubordonné… En clair, de par tant de mésaventures, je pouvais franchement affirmer que j’étais condamnée à attirer les ennuis comme un aimant attirerait du métal…

    Chassant ses constations futiles d’un battement de cil, je me focalisais sur le dialogue entre Stukov et Veers… D’après ce que je pouvais entendre, les deux semblaient se connaitre… et ce depuis longtemps… Au vu des propos du lieutenant, je parvenais sans peine à deviner qu’il désirait ardemment se venger de la descendante de Maximilian Veers et ce pour une raison qui devait être tout sauf légitime…
    Au cours de cette conversation, je ne manquais pas d’être interloquée par certains détails… Le premier point qui me dérangeait, concernait son désir de rejoindre la Confédération des Systèmes Libres… Comment pouvait-il prétendre rejoindre ce régime alors qu’il dirigeait un vaisseau ayant à son bord un transpondeur de l’Alliance Galactique… C’était totalement stupide ! A moins…qu’il n’ait prit ses dispositions pour assurer son passage dans le camp adverse… Mais quelles dispositions telle était la question ! Cela m’intriguait...ou cela m’intrigua jusqu’à ce que mon regard se pose sur l’uniforme et les galons de Veers… Mais bien sûr ! Cela paraissait tellement évident ! Il comptait se servir de nous afin de prouver sa bonne foi ! Nous étions sa garantie non seulement contre les bâtiments de l’Alliance, comme il venait de nous le dire…mais aussi contre les bâtiments confédérés ! Ces derniers ne se risqueraient pas à abattre un potentiel allié qui avait réussi un coup de maître en faisant main basse sur le cerveau connaissant tous les systèmes de défenses et autres protocoles de notre flotte…

    Toutefois, plus j’y pensais et plus je me disais que son plan avait une faille… Il pouvait très bien nous enfermer et nous livrer à la Confédération lorsqu’il parviendrait dans l’espace de ce régime… Mais même en nous livrant, il y avait un risque non négligeable pour qu’un espion de l’Alliance parvienne à prendre connaissance de cette « transaction » auquel cas cela pouvait mettre le feu aux poudres et discréditer la Confédération…ce qui n’était pas plus mal, je devais l’avouer… Cependant au vu du plan qu’il avait échafaudé jusqu’ici et si je tenais compte de la mention qu’avait faite Veers de son intelligence… il devait forcément avoir songé à ce problème et avoir trouvé donc par conséquent une solution…mais laquelle ? Je n’aurais su le dire !

    Le second point qui me dérangeait, pour sa part, était relié au fait que la Grande Amirale pensait vraiment parvenir à convaincre Stukov de renoncer à sa folle entreprise… D’après ce que je pouvais entendre, elle sous entendait même de passer l’éponge sur cette incartade…ce qui ne me plaisait guère du fait que j’avais une profonde aversion pour les traitres ! A mes yeux, ils ne méritaient pas de vivre… Du fait de leurs actes, nous ne devions leur offrir qu’une exécution sommaire…rien de plus…

    Je fus bien vite ramenée à la réalité lorsque j’entendis un bruit sourd et vis qu’il s’agissait en fait de Veers qui était tombée au sol… Au vu de l’air sadique de Stukov et des rires des autres personnes présentes, je devinais bien qu’il s’agissait là d’un stratagème destiné à l’humilier et à lui rappeler sa condition d’estropiée… Autant dire qu’elle ne devait pas trop apprécier ce que je comprenais fort bien étant donné le fait que lorsque j’avais du subir ma rééducation, je n’avais fait que haïr ma « condition » même si elle n’était que temporaire…
    Sans attendre une seconde, et sans accorder la moindre attention à mon entourage, je tendis une main à Veers… main qu’elle s’empressa de saisir, ce qui me permît de l’aider à se remettre debout… Sans canne, elle n’allait pas pouvoir se déplacer sans aide… Je savais donc par avance que j’allais lui servir de « canne humaine » ce qui ne me posait aucun problème même si je trouvais cela problématique… En effet comment allions nous pouvoir nous évader si elle nous ralentissait… Certes je n’étais pas prête de l’abandonner et ce même si le Destroyer venait à être coupé en deux dans la seconde… mais je ne manquais pas d’être tout de même quelque peu contrariée par cette donnée qui jouait en faveur de Stukov…. D’ailleurs d’après ce que je pouvais lire dans le regard d’Aerys, elle en voulait clairement à cet homme… A vrai dire, je n’aurais su dire qui entre elle et moi éprouvait le plus de colère envers Stukov…


    « -Je vous remercie capitaine, plus que vous ne pouvez le penser »

    Devant de telles paroles, je ne manquais pas de lui répondre par un geste de la main qu’il n’y avait pas de quoi… C’était même normal… du moins pour moi…

    Finalement, au bout de quelques minutes, notre escorte et nous-mêmes partîmes en direction du bloc de détention ce qui me laissait suffisamment de temps pour réfléchir à la situation présente… qui était désastreuse… Désormais, du fait que Aerys était quelque peu indisposée, j’allais devoir me débrouiller toute seule du moins dans tout ce qui toucherait de prêt ou de loin à l’activité physique… Autant dire que cela n’allait pas être une partie de plaisir au vu du fait que j’étais un officier de la flotte et non un membre de l’infanterie… Certes j’avais reçu une partie de l’entrainement de la 501ème et j’avais décidé depuis les évènements de Coruscant de me reprendre en main physiquement… mais cela ne rendait pas pour autant les choses faciles bien au contraire… En repensant à mon entrainement au sein de la 501ème et à Coruscant, je ne pus empêcher de songer à Artemis qui en cette occasion, aurait été d’un grand secours… Contrairement à moi, elle aurait été, dans cette situation, comme un poisson dans l’eau ! Étant donné le fait que j’attirais les ennuis comme un aimant, et étant donné la situation actuelle, je ne manquais pas de noter dans mon esprit de demander prochainement au Lieutenant si elle ne voulait pas que l’on ait un canal privé rien que pour nous deux afin que je puisse la contacter en cas de problème…

    Problème qui restait épineux car il me fallait prendre en compte certaines variables… Déjà, le temps jouait en notre défaveur. En effet plus le temps s’écoulait et plus nous avions de chances de finir en territoire confédéré…ce qui ne serait dès lors guère plaisant… Certes, pour ma part je ne risquais rien vu que j’étais simplement capitaine… ma capture n’était que symbolique du fait de mon nom et du nom du bâtiment que je commandais, qui en ce moment même était sur Kuat… Pour ce qui était d’Aerys en revanche… elle risquait d’en baver… Je ne doutais pas une seule seconde que les services de renseignements allaient chercher à l’interroger et à la torturer afin d’obtenir des renseignements vitaux sur les réseaux de défense de l’Alliance… et encore ce n’était là que les premières informations qu’ils allaient sans doute demander… Par la suite, ils risquaient bien de la questionner sur les projets secrets de l’Alliance, sur nos nouvelles armes spatiales et ainsi de suite… Autant dire que je n’aimerais pas être à sa place…

    Soudainement nous nous arrêtâmes brusquement ce qui m’interloqua pendant un instant…jusqu’à ce que je comprenne, que ma compagne venait de trébucher… Afin d’éviter toute mésaventure de ce type, qui devait sans doute la faire atrocement souffrir, je tâchais de mieux la soutenir…quitte à ce qu’elle me le reproche par la suite. Ma supérieure en profita d’ailleurs pour me glisser d’autres mots à l’oreille et ce très discrètement.


    « -Je connais Stukov… C’est un homme très intelligent, mais machiavélique et retors… Il faut absolument sortir d’ici, mais ça risque de ne pas être une partie de plaisir. »

    …Ces paroles ne m’enchantèrent guère étant donné le fait qu’elle me faisait imaginer le pire… Non seulement, je faisais face à un adversaire bien plus expérimenté que moi… mais en plus j’avais affaire à une personne qui, durant des années, avait pris le temps de connaitre Aerys… Ainsi s’il était aussi intelligent et machiavélique, que Veers l’affirmait… nous avions de grandes chances d’échouer dans nos projets… Certes, il ne me connaissait pas et ignorait mes schémas de pensées… mais je demeurais une novice en comparaison…une novice qui n’avait connu que deux batailles spatiales et une prise d’otages… Bien que cela puisse paraitre noir sur le tableau… il y avait tout de même un coté positif…. Même si Stukov connaissait Aerys et qu’il était plus expérimenté que moi… a nous deux nous avions une chance de le vaincre… Je pouvais proposer des idées à la grande Amirale ce qui lui offrirait un autre point de vu et lui permettrait d’imaginer un plan…plan qui pouvait fonctionner du fait qu’elle était, elle aussi très expérimentée !

    Finalement, après plusieurs minutes de déambulation, nous fûmes poussées sans ménagement dans notre « nouvelle résidence », tandis que notre escorte restait en faction derrière la porte qui s’était refermée derrière nous… Autant dire que notre nouvelle chambre avait l'air de tout sauf l’air d’un palace… Hormis deux blocs disposés dans la salle afin de former des lits de fortune… il n’y avait rien d’autre qui aurait pu nous aider… Aucun composant électronique ou voie de secours n’était présent… En clair, nous n’avions aucun petit avantage sur notre ennemi… ce qui ne manqua pas de me contrarier… Toutefois, j’étais loin de m’avouer vaincue… Il y avait forcément une solution ! Après tout à l’Académie, on m’avait enseigné qu’à chaque problème il y avait forcément une réponse… il suffisait simplement de trouver celle qui correspondait à notre cas…. Quoi de plus simple !

    Aerys brisa alors le silence qui s’’était installé dans cette pièce… toutefois, je ne lui répondis pas…car j’étais bien plus occupée à scruter la pièce dans tout son ensemble afin de découvrir un moyen de nous sortir de là… J’inspectais soigneusement chaque recoin, chaque mur, chaque parcelle de la pièce afin d’y trouver ce que je cherchais…. Cette « enquête », en premier lieu, me permît d’apprendre qu’il n’y avait aucune caméra qui nous surveillait ce qui semblait bien étrange… Normalement chaque bloc de détention avait une Caméra… A moins que sur le coup, le Destroyer soit bien trop vieux pour avoir eu droit à cette modernisation… Toutefois, cela me semblait étrange… Au vu personnage, il devait très certainement avoir envie de connaitre l’état d’esprit de sa prisonnière fétiche à savoir Aerys…surtout lorsque l’on savait qu’il avait une revanche à prendre sur cette dernière…du moins c’était là ce que j’avais compris durant leur dialogue sur le pont….
    Continuant d’examiner la pièce avec la plus grande attention, je commençais à me dire que tout ceci ne menait à rien jusqu’à ce que je visualise sur quoi était assis la Grande Amirale… C’était là le seul objet de la pièce que je n’avais pas inspecté… Ainsi, sans attendre une seconde je me penchais, après avoir fait poser mon doigt sur mes lèvres afin de faire comprendre à Veers que ce n’était pas le moment de m’interroger sur mes manigances qui pouvaient paraitre étranges voire carrément farfelues…

    Finalement, je finis par trouver quelque chose : un micro… que je tâchais de laisser à sa place afin que ceux qui nous écoutaient, ne se doutent pas du fait que j’avais éventé leur petit manège qui ne manquait pas bon sens… Malheureusement pour eux… ce dispositif avait un défaut qu’une caméra n’avait pas… Nous pouvions jouer la comédie sans qu’ils ne s’en rendent compte ! Nous pouvions communiquer sans qu’ils le sachent ! Si une caméra avait été présente, ils auraient pu tout voir et donc tout découvrir… mais tel n’était pas le cas ! En fin de compte, la chance nous souriait !

    Me relevant, je me saisis du calepin et du stylo que j’avais dans ma poche afin d’y inscrire quelques informations basiques pour pouvoir les transmettre en toute discrétion à ma supérieure ! Bien évidemment au vu du peu de place présent sur les feuilles, je ne comptais pas m’emmerder avec le protocole… Ainsi en quelque ligne, je lui expliquais que j’avais découvert un micro et qu’il ne fallait en aucun cas l’enlever étant donné le fait qu’il représentait notre meilleure chance de sortir d’ici… En effet je lui exposais mon plan qui consistait à ce que nous nous insultions mutuellement et à ce qu’elle me frappe afin que les gardes en faction devant notre porte soient renseignés par nos espions afin de pouvoir nous séparer et nous mettre dans deux cellules bien distinctes… Dès lors, elle n’aurait plus qu’à occuper l’un des Stormtroopers de la manière qui lui plairait pendant que moi je me chargeais de neutraliser le second lors de mon transfert…

    Lui tendant mon carnet, j’attendis quelques secondes, le temps qu’elle puisse tout lire et m’indiquer qu’elle était prête pour la manœuvre…. Manœuvre qui commença en beauté…


    « Franchement… j’attendais mieux de votre part… J’avoue être déçue ! En tant que responsable des flottes de l’Alliance, vous ne parvenez même pas à savoir qu’un de vos bâtiments était rempli de mutins ?! A croire que vous êtes carrément incompétente ! Je commence à me demander comment vous avez bien pu obtenir cette promotion… J’imagine que vous avez couché avec un sénateur… A moins que nos responsables aient eut pitié de vous en voyant votre physique… Ils ont sans doute été émus par l’handicapé qu’ils avaient en face des yeux… Une handicapé qui dispose de déficiences autant physique que mental… quel magnifique tableau ! J’en serais presque émue… si seulement vous n’étiez pas une catin à peine aussi futée que l’était le Gungan Jar Jar Binks. »

    Au vu de la froideur de mon ton, des observateurs auraient pu aisément croire que j’étais sérieuse… Mais fort heureusement Aerys était au courant de mon plan et savait qu’il s’agissait que d’un vulgaire mensonge… mais j’imagine qu’elle devait penser que j’éprouvais une sorte de plaisir sadique à pouvoir profiter de notre situation pour insulter un supérieur… ce qui aurait pu être le cas si je ne supportais pas ledit supérieur… Or pour le moment, je n’avais que de l’estime pour elle… Toutefois, je ne la connaissais pas encore très bien… Ainsi, mon avis pouvait bien être fort différent de celui que j’avais actuellement à force de la côtoyer…

    « Mais pour qui vous prenez vous? Je suis suffisamment gentille pour vous prendre sous mon aile, vous aider et essayer de faire de vous un officier potable pour l'alliance, mais vous êtes aussi émotives que totalement inutile! Vous êtes la petite fille de Natasi Daala? Grand bien vous fasse, mais vous n'avez pas hérité de la moitié de l'intelligence de votre grand-mère, et ce serait encore bien trop par rapport au QI d'Ewok que vous possédez! Vous devriez être renvoyée à la vie civile, peut-être qu'en vendant votre corps vous arriveriez à vous payer cette greffe de cerveau dont vous avez tant besoin! Je suis sûre que beaucoup seraient prêts à payer pour passer sur la petite fille de l'une des femmes les plus haïe de l'univers! C'est bien votre seul avantage d'ailleurs, puisque votre charisme se rapporte à votre intelligence!»

    J’étais tout simplement…estomaquée devant un tel discours ! Je m’étais déjà doutée du fait qu’elle devait possédait un sacré caractère…mais j’étais loin d’imaginer ça ! Elle ne manquait pas de cran ! C’était une vraie battante ! Elle avait un sacré Punch ! Et encore ce n’était là que le début !
    En effet comme je le lui avais « demandé », elle me frappa au visage… Sur le coup, ma tête exécuta un léger mouvement de recul du fait de la force de l’impact. Par réflexe, je portais ma main à l’endroit où elle m’avait collée son poing pour constater qu’elle avait tout de même réussi à me blesser légèrement au niveau d’une des commissures de mes lèvres comme pouvait en attester le sang présent sur ma main…


    « … Sa mère…la catin… »Je baissais ma main pour la serrer « Vous pouvez parler vous ! Vu l’état lamentable de votre guibole, vous ne parviendrez même pas à subir les assauts d’un Jawa sur votre postérieur de Hutt sans hurler de douleur et crier grâce dès le premier coup ! »

    Ainsi sans prévenir, je la frappais à mon tour au visage ce qui la fît reculer immédiatement ! Ce léger coup de poing n’était pas prévu dans le contrat pour une bonne raison… Il fallait non seulement que cela soit crédible mais en plus…j’avais préféré éviter le fait qu’elle refuse cet acte en m’interdisant de commettre ce dernier. Ainsi… on ne pouvait pas vraiment dire que j’avais désobéi à un ordre vu qu’elle n’avait pas pu me l’interdire étant donné le fait que j’avais omis ce détail.
    Bien évidemment elle m’insulta en retour jusqu’à ce que la porte de notre cellule s’ouvre et que deux Stormtroopers, arme au poing, en sortent… Pour le moment tout se déroulait comme je l’avais prévu… Restait à espérer que le reste fonctionne aussi comme prévu !

    Un des deux soldats s’approcha de moi, tandis que l’autre s’occupait d’Aerys, et m’ordonna de sortir de la cellule immédiatement ce que je fis sans opposer de résistance…
    Une fois sorti, il me demanda d’avancer et ce en mettant mes mains derrière ma tête comme un véritable prisonnier… Pendant le cours laps de temps durant lequel il m’escorta, le Stormtrooper commença à se foutre de moi…non seulement à cause de mon nom mais aussi à cause du fait que selon lui, une vieille estropiée avait réussir à me foutre 'une branlée'…. Si seulement il savait que tout ceci n’était qu’une mascarade… Si seulement il savait qu’il avait en face de lui, une personne qui avait survécu aux traitements du sergent Hartman durant 3 ans… Il n’y avait pas à dire… l’ignorance c’était vraiment le bonheur !


    « Et vous, savez vous ce que moi j’ai et vous n’avez pas ?»

    « Non… Quoi ? »

    « Une bonne vision périphérique ! »

    Sans attendre, je me retournais et lui fis un beau coup de pied retourné qui le mît à terre ce qui me donna suffisamment de temps pour me saisir de son arme, réglée en mode paralysant, pour le neutraliser. Je ne pouvais me permettre de le tuer pour la simple et bonne raison que la détonation du E-11 aurait pu attirer l’attention de l’autre garde, présent aux cotés d’Aerys, qui aurait eu tôt fait d’alerter ses autres petits copains… A la place… je me contentais de briser la nuque du soldat à main nue afin d’être sûre qu’il ne me poserait pas de problème…
    Arme au poing, je rejoignis au plus vite l’endroit où se trouvait Aerys. A peine arrivais-je, que le Stormtrooper sortait de la cellule et la refermait. Fort heureusement j’eus largement le temps de le viser et de le neutraliser avant qu’il ne détecte ma présence… Puis comme pour son confrère je lui brisais la nuque après lui avoir retiré son casque… casque qui d’ailleurs me donnait une idée. Nous pouvions nous servir des armures et des combinaisons des deux Stormtroopers pour circuler librement dans le vaisseau sans nous faire repérer !

    Ainsi avant de rejoindre Veers, je pris soin d’amener le cadavre du premier homme que j’avais tué à coté du second cadavre afin de les dépouiller tout deux de leurs tenues… Cette tâche ne fut guère reluisante au vu de l’anatomie de ces deux soldats qui étaient tout deux de sexe masculin… Toutefois, après de multiples essaies je parvins à les débarrasser de leur armures.
    Une fois ceci fait j’ouvrais une nouvelle fois le bloc de détention, et avant qu’Aerys ne puisse prononcer le moindre mot, je posais une nouvelle fois mon doigt sur mes lèvres afin de lui rappeler le micro présent dans sa cellule. Cela aurait été stupide de se faire repérer maintenant alors que nous étions sur le point de nous en sortir !
    Sans prononcer la moindre parole et en tâchant d’être la plus discrète possible, je transportais un cadavre puis l’autre à l’intérieur de la cellule pour ensuite les y déposer. Ensuite Je m’approchais de la Grande Amirale afin qu’elle puisse se servir de moi comme soutien pour marcher puis je la guidais à l’extérieur…

    Une fois la porte refermée derrière nous, je pus respirer et me détendre quelque secondes… Nous avions franchi une étape ! C’était encourageant ! Toutefois le plus dur restait à faire…


    « Chapeau pour votre discours Madame ! Je peux affirmer que l’on pouvait croire que cela venait du fond du cœur ! Je m’excuse d’ailleurs pour mes propos injurieux et mon crochet…mais il fallait bien jouer la comédie jusqu’au bout… »

    « Il faut croire que je suis à peu près aussi bonne comédienne que vous... Mais, vous êtes toute pardonnée quant à votre attitude, c'était une nécessité... Pensez plutôt à me prévenir la prochaine fois qu'il vous prendra l'envie de frapper un supérieur sans l'avertir, je m'éloignerais un peu. Enfin, nous n'avons pas franchement le temps pour les beaux discours, je vous suis. »

    Sa réflexion, ne manqua pas de me faire sourire. Frapper un supérieur… Une telle occasion ne se représenterait pas de sitôt… à moins de tomber sur un officier supérieur aussi incompétent que feu l’Amiral Ozzel, je ne risquais pas de m’emporter… même si j’avais selon mon droide astromécano un vrai caractère de dragon Krayt de temps en temps.

    « Afin que nous puissions nous déplacer plus facilement dans le vaisseau, j’ai pensé qu’il serait bon de revêtir les armures et les combinaisons de notre escorte… Nos visages sont bien trop connus... surtout le mien à vrai dire… sans ses casques et avec nos uniformes, notre petite évasion ne risque pas de durer longtemps… » Je la fixais du regard « Ne vous inquiétez pas, Amirale, je ne compte pas jouer les voyeuses ! Pendant que vous vous habillerez je tâcherais de faire le guet ! »

    « J’espère bien ! »

    A peine eut-elle prononcé ses paroles qu’elle me fît un clin d’œil…ce qui ne manqua pas de me faire rougir étant donné à ce que cela pouvait renvoyer… Préférant, de loin ignorer ce genre de sujet, j’essayais de me focaliser sur ma tâche et ce en tournant le dos à la Grande Amirale afin non seulement de ne pas la voir à moitié nue mais aussi afin de pouvoir mieux exécuter ma surveillance…
    Pendant plusieurs minutes, je restais ainsi sans bouger ni parler… Je demeurais calme et je restais attentive à mon environnement… Au moindre bruit, j’étais prête à réagir. Toutefois, même si je surveillais le couloir, je ne pouvais m’empêcher de réfléchir quant-à la suite des évènements… Désormais nous avions des armures…mais de par la blessure de Veers, nous demeurions toutes les deux assez vulnérables… Certes, si nous tombions sur un collègue bien trop curieux, j’aurais pu dire que ma supérieure s’était cassé la figure dans les escaliers… mais cette excuse n’allait durer qu’un temps… Il nous fallait pallier ce léger petit contretemps… Or il n’y avait que deux moyens pour le faire : Soit nous retrouvions sa canne, qui en ce moment devait servir de trophée à Stukov…soit nous allions à l’infirmerie afin de la droguer à n’en plus finir ! Cette possibilité était envisageable… Malheureusement, il fallait que le dosage d’un antidouleur puissant, soit parfait auquel cas j’allais hériter d’un officier qui serait dans le « gaz »… Étant donné sa blessure, j’imaginais que ma supérieure hiérarchique devait s’y connaitre en termes d’antibiotique et autres joyeusetés… Cela ne devrait donc pas être un problème…

    Alors que j’étais toujours sur le qui vive, Aerys s’approcha de doucement de moi et posa sa main sur mon épaule ce qui eut le don de me faire sursauter…ce qui sous son casque dût très certainement la faire sourire ! Je m’étais ridiculisée en beauté !
    Comprenant le message qu’elle me faisait passer, je lui laissais mon arme et partais m’habiller à mon tour…ce qui ne fut pas une partie de plaisir bien au contraire ! Déjà je dus retirer entièrement mes bottes, ma ceinture et mon uniforme… afin de pouvoir me saisir de la combinaison pour pouvoir la revêtir…chose que je parvins à faire après de nombreux essais et de nombreux jurons…
    Malheureusement pour moi, la combinaison était légèrement trop serrée… non seulement car j’étais plus grande que le Stormtrooper l’ayant porté mais aussi parce que j’étais une femme et que j’avais des sous vêtements… Autant dire, que j’allais devoir me débarrasser de ces derniers, si je désirais me sentir à l’aise dans ce vêtement et si je voulais garder une certaine liberté de mouvement… Cela ne m’enchantait pas du tout mais je n’avais pas le choix, Hélas !
    Ainsi une fois de plus, je dus m’acharner avec cette combinaison non pas afin de la revêtir mais plutôt pour l'enlever… Durant tout le processus, je ne manquais pas d’insulter copieusement Stukov, son Star Destroyer, son équipage et les concepteurs des armures de Stormtrooper ! Ils ne pouvaient pas carrément inventer des armures qui se montaient et démontaient à l’aide d’appareils prévus à cet effet ?! C’était trop leur demander, à nos scientifiques, d’accomplir cela ?! A croire que, oui au vu de ce que j’étais en train de subir.


    « Si je connaissais le con qui a crée ces armures ! »

    Finalement après m’être débattue, je parvins à me débarrasser, de ma combinaison…pour ensuite me débarrasser de mes deux sous vêtements… Autant dire que sur le moment, je ne manquais pas d’hésiter… Fort heureusement, cette hésitation ne fut que passagère car je savais qu’à n’importe quel instant une patrouille pouvait arriver… Or il était hors de question, que l’on me trouve à moitié nue…
    Ainsi en rougissant et en espérant que Veers n’allait pas se retourner, je retirais définitivement ce qui me restait de vêtement pour ensuite revêtir encore une fois cette combinaison noire qui ne manqua pas de me faire jurer comme un Dug chasseur de primes… ce qui ne devait pas être très agréable pour les oreilles d’Aerys.

    Au bout de plusieurs minutes de lutte, je parvins à mettre cette tenue qui se révéla être bien plus confortable même si d’un coté, elle moulait affreusement mes formes et démontrait le fait que je ne portais rien en dessous… Fort heureusement avec l’armure, personne si ce n’est moi n’allait savoir cela…
    Ainsi, je m’attaquais à l’armure en commençant par la partie réservée à l’entrejambe, puis je me chargeais des pièces allant sur les jambes après avoir mis mes nouvelles chaussures pour enfin mette le torse et les pièces allant sur les bras…Durant la mise en place de ce armure, je ne pus m’empêcher de penser au Lieutenant Santar qui avait l’habitude de cette armure… La prochaine fois que je la verrais, j’étais sûre de pouvoir lui dire que je comprenais quel enfer c’était de revêtir cette armure… si tant est qu’il puisse y avoir une prochaine fois ! Fort heureusement, cela avait beau être inconfortable, il y avait tout de même la possibilité de régler le thermostat de mon armure ce que je fis sans hésiter afin d’avoir moins chaud dans ce qui ressemblait pour moi à une boite de conserve blanche.

    Une fois mon casque mis en place, et nos vêtements balancés dans le vide ordure, je m’approchais de la Grande Amirale pour lui dire que j’étais enfin prête.


    « Madame, je pense qu’avant de poursuivre notre route, il serait bon de nous réapprovisionner en munition… Sans explosif et autre jouets de ce genre il nous sera difficile de contrecarrer les plans de Stukov… A moins que vous n’ayez une autre idée en tête ? »

    « Effectivement, il va nous être difficile de réduire ce vaisseau en cendre sans un minimum de matériel... Eh bien je suppose qu'il ne nous reste plus qu'à nous rendre à l'armurerie alors, je vous emboîte le pas si l'on peut dire.»

    Au moins on pouvait lui reconnaitre le fait qu’elle avait de l’humour ce qui n’était pas très fréquent chez les officiers surtout chez ceux qui avaient d’immenses responsabilités… A force, je commençais à croire que nos caractères avaient de nombreux points communs… Toutefois je gardais cela pour moi et préférais de loin constater cela lorsque tout sera rentré dans l’ordre !
    Ce fut donc sur ses entrefaites que nous reprîmes notre chemin ensemble.

    Sur ledit chemin, menant à l’armurerie, de nombreux Stormtroopers et artilleurs ne manquèrent pas d’être tout simplement étonnés par la démarche de ma compagne, que j’aidais du mieux que je pouvais. Afin d’éviter tout problème, à chaque fois que l’on nous regardait un peu trop ou à chaque fois que l’on nous posait une question à ce sujet, je répondais ceci :


    « CT-1313, mon collègue ici présent, n’aime pas les escaliers ! C’est son seul et unique point faible ! Lui et les escaliers ou escalators…c’est une grande histoire d’amour. Fort heureusement moi, CT-1944, suis là pour lui porter secours et pour le sauver des terribles escaliers rebelles ! »

    Ces propos de manquaient pas de faire rire les autres soldats présents qui me cédaient le passage ce qui n’était pas pour me déplaire même si je n’osais imaginer ce que devait penser Aerys en cet instant.
    Enfin au bout de plusieurs minutes nous parvînmes à l’armurerie qui à cette heure-ci était vide ce qui n’était pas plus mal. Je pus dès lors refermer la porte derrière nous et commencer à prendre ce qui nous serait utile. Je m’empressais donc de m’emparer de plusieurs cellules à énergies pour nos armes, de quelques détonateurs thermiques et de quelques explosifs.
    Posant tout cela sur la table, je constatais qu’une arme forte redoutable était présente ici à savoir un DLT-19… Cette arme était non seulement redoutable mais aussi très longue… Je la pris donc et la tendis à ma supérieure :


    « Voici, votre canne de secours Madame ! »
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MessageSujet: Re: Two girls one starship [Severnaya Daala]   Two girls one starship [Severnaya Daala] I_icon_minitimeSam 27 Avr - 2:11

Aerys regardait la jeune femme fouiller de fond en comble la pièce… Elle avait une idée assez précise de ce qu’elle cherchait, mais elle finirait bien par le trouver seule… Les dispositifs d’espionnage, pour discrets qu’ils pouvaient être, ne résistaient que rarement à un examen approfondi du lieu où ils pouvaient se trouver… Et de toute façon, elle n’était guère apte à se pencher et se contorsionner pour trouver ce genre d’appareils, tout au moins dans la discrétion la plus complète. Le mieux qu’elle pouvait faire en réalité, c’était chercher les caméras des yeux, mais un examen rapide lui prouva qu’il n’y en avait pas trace… Pas dans son champ de vision actuel en tout cas.
Non, en réalité leur geôlier voulait leur faire croire qu’elles n’étaient pas surveillés, mais il devait bien se douter qu’elles ne tomberaient pas dans le panneau, la Grande Amirale n’était certainement pas née de la dernière pluie… Enfin, toujours était-il qu’il avait voulu tenter le sort, et que ça n’avait pas marché. Les micros, bien qu’utiles et aisément dissimulables avaient un inconvénient majeur, et c’était leur incapacité à observer leur entourage… Et la capitaine qui venait de trouver les appareils se rendait visiblement bien compte de l’aubaine elle aussi.

Enfin, restait à savoir comment communiquer… L’aînée des deux prisonnière avait une connaissance avancée du langage des signes, ce qui était plus qu’utile dans mille et une situation, mais sa compagne n’en parlerait sûrement pas un mot… Enfin, celle-ci avait visiblement une autre idée, qui se matérialisa rapidement sous la forme d’un calepin et d’un stylo… Objets inoffensifs, que les gardes n’avaient pas relevés, mais Stukov aurait sans doute hurlé en apprenant qu’on leur avait laissé ce moyen de contourner sa surveillance.
Severnaya lui apprit d’abord ce qu’elle avait déjà deviné : la présence d’un micro sous sa couchette… Même sans le calepin, on pouvait lire cela à l’expression du capitaine. Enfin, si celle-ci énonçait parfois des évidences, au moins avait-elle un plan pour sortir d’ici, un plan auquel Aerys n’avait pas pensé… Elle réfléchissait vite cette petite. L’idée était de simuler une rixe entre les deux captives pour faire intervenir la garde… Et se débarrasser d’eux rapidement. Après avoir fini les quelques lignes supplémentaires qui marquaient la fin de la manœuvre, l’estropiée posa le calepin à ses côtés le plus calmement du monde, avant d’indiquer par un signe de tête qu’elle était prête pour la manœuvre… Manœuvre qui commença en beauté :


« Franchement… j’attendais mieux de votre part… J’avoue être déçue ! En tant que responsable des flottes de l’Alliance, vous ne parvenez même pas à savoir qu’un de vos bâtiments était rempli de mutins ?! A croire que vous êtes carrément incompétente ! Je commence à me demander comment vous avez bien pu obtenir cette promotion… J’imagine que vous avez couché avec un sénateur… A moins que nos responsables aient eut pitié de vous en voyant votre physique… Ils ont sans doute été émus par l’handicapé qu’ils avaient en face des yeux… Une Handicapé qui dispose de déficiences autant physique que mental… quel magnifique tableau ! J’en serais presque émue… si seulement vous n’étiez pas une catin à peine aussi futé que l’était le Gungan Jar Jar Bink. »

La froideur du ton ainsi que la spontanéité du discours de la descendante de Natasi Daala auraient pu faire croire au sérieux de la tirade à n’importe qui, y compris la Grande Amirale si elle n’avait pas été au courant de la nécessité de cet état de fait, et pendant un instant elle pensa que si la grand-mère avait eu autant de verve que cela, il était normal qu’elle ait terrorisé l’ensemble de la galaxie. Enfin, il n’était pas question de se laisser faire, et l’aînée comptait bien montrer qu’elle n’était pas en reste quand il s’agissait d’en venir aux insultes, fut-ce pour une nécessité militaire :

« Mais pour qui vous prenez vous? Je suis suffisamment gentille pour vous prendre sous mon aile, vous aider et essayer de faire de vous un officier potable pour l'alliance, mais vous êtes aussi émotives que totalement inutile! Vous êtes la petite fille de Natasi Daala? Grand bien vous fasse, mais vous n'avez pas hérité de la moitié de l'intelligence de votre grand-mère, et ce serait encore bien trop par rapport au QI d'Ewok que vous possédez! Vous devriez être renvoyée à la vie civile, peut-être qu'en vendant votre corps vous arriveriez à vous payer cette greffe de cerveau dont vous avez tant besoin! Je suis sûre que beaucoup seraient prêts à payer pour passer sur la petite fille de l'une des femmes les plus haïe de l'univers! C'est bien votre seul avantage d'ailleurs, puisque votre charisme se rapporte à votre intelligence!" »

Au vu de la grimace de surprise que la capitaine montra, un soupçon de fierté traversa Aerys… Au moins elle pouvait encore étonner les jeunes par sa verve ; mais elle n’en oublia pas pour autant la suite des opérations, et envoya un crochet du droit dans la mâchoire de sa subordonnée, suffisamment puissant pour provoquer un léger craquement des os, et un bruit retentissant lors du contact… Ainsi qu’un peu de sang. L’Amirale s’inquiéta d’y être allée un peu trop fort, mais fut bien vite rassérénée par les paroles de Severnaya :

« … Sa mère…la catin… Vous pouvez parler vous ! Vu l’état lamentable de votre guibole, vous ne parviendrez même pas à subir les assauts d’un Jawa sur votre postérieur de Hutt sans hurler de douleur et crier grâce dès le premier coup ! »

Dans le même temps, la jeune femme serra son poing sous les yeux de sa compagne, qui comprit ce qui venait, mais ne prit pas la peine de l’éviter… Après tout, il fallait que ce soit réaliste non ? Elle laissa donc faire lorsque l’uppercut vengeur vint la frapper, et essuya le choc avec un grognement avant de reculer de quelques pas… Et grogna à nouveau lorsqu’elle prit appui sur sa jambe blessée pour se stabiliser, causant un éclair de souffrance à travers le membre.
Toutefois, il fallut encore quelques réponses bien senties avant que la garde consente à accourir, en retard comme d’habitude. Finalement, deux Stormtroopers finirent par se décider à intervenir avant que les deux femmes finissent d’assassiner l’autre à coup d’injures bien senties. L’un des deux gardes s’occupait de Daala, la faisant sortir pour visiblement l’emmener dans une autre cellule, le second s’occupant de l’Amirale… Celle-ci lutta un peu pour maintenir son attention focalisée sur elle, et permettre à la jeune femme d’accomplir son plan avec tous les atouts dans la manche.

Quelques éclats de rires accompagnés de paroles sarcastiques filtraient par la porte, preuve que l’escorte de la jeune capitaine se payait bien sa tête… Dans peu de temps il le regretterait pour sûr. Pendant ce temps, l’autre soldat semblait un peu plus sérieux, tentant de neutraliser la haute dignitaire sans la blesser ou même la vexer… Bien plus professionnel finalement, Aerys aurait presque aimé l’avoir sous ses ordres… S’il n’avait pas été un traître.
La suite, l’Amirale ne put que l’imaginer puisqu’elle n’eut pas l’occasion d’assister à la scène, mais Severnaya dut se débarrasser du Stormtrooper plus ou moins à main nue avant de voler à la rescousse de sa supérieure… Le second soldat tomba sous un coup de fusil, ça au moins elle put l’entendre à travers la porte de sa geôle. Quelque temps plus tard –celui pour la jeune femme de dépouiller de leur tenue les deux hommes remarqua l’aînée en sortant de sa douillette chambre- la porte s’ouvrit pour offrir la liberté à la seconde évadée.

Une fois les deux hommes inconscients portés dans leur cellule, pratiquement totalement nus –tout cela bien sûr fait par la plus jeune des deux femmes- la pression se relâcha un peu… Elles avaient quelques temps avant que l’on se rende compte de leur petite escapade, et des tenues capable de les faire passer pour l’ennemi… La situation s’annonçait plutôt bonne en réalité. Enfin, autant qu’elle pouvait l’être dans de telles circonstances, ce qui ne voulait pas dire grand-chose au final.
Severnaya, visiblement plus rassérénée que sa supérieure face à leur avenir, et dans une envie manifeste d’évacuer son stress laissa tomber avec une naïveté mêlée de joie simple :


« Chapeau pour votre discours Madame ! Je peux affirmer que l’on pouvait croire que cela venait du fond du cœur ! Je m’excuse d’ailleurs pour mes propos injurieux et mon crochet…mais il fallait bien jouer la comédie jusqu’au bout… »

Ce à quoi la Grande Amirale se sentit obligée de répondre, et après quelques microsecondes de réflexion pour éviter de dire une ânerie, celle-ci laissa tomber avec un soupçon d’ironie teintée d’affection :

« Il faut croire que je suis à peu près aussi bonne comédienne que vous... Mais, vous êtes toute pardonnée quant à votre attitude, c'était une nécessité... Pensez plutôt à me prévenir la prochaine fois qu'il vous prendra l'envie de frapper un supérieur sans l'avertir, je m'éloignerais un peu. Enfin, nous n'avons pas franchement le temps pour les beaux discours, je vous suis. »

Un sourire égaya son visage, et cela eut pour effet de revigorer un peu la supérieure… Après tout, si la jeune femme pensait qu’elles avaient de bonnes chance de s’en sortir, il n’y avait pas de raison que ce ne soit pas le cas ! Un léger laps de temps s’écoula avant que, d’un air quelque peu gêné qui contrastait avec sa gaieté apparente d’il y a quelques instants, la descendante de Natasi déclara :

« Afin que nous puissions nous déplacer plus facilement dans le vaisseau, j’ai pensé qu’il serait bon de revêtir les armures et les combinaisons de notre escorte… Nos visages sont bien trop connues surtout le mien à vrai dire… sans ses casques et avec nos uniformes, notre petite évasion ne risque pas de durer longtemps… Ne vous inquiétez pas, Amirale, je ne compte pas jouer les voyeuses ! Pendant que vous vous habillerez je tâcherais de faire le guet ! »

« J’espère bien ! »

Cette dernière phrase était accompagnée d’un clin d’œil, preuve que son auteure n’avait aucun doute sur la bonne foi du capitaine, et considérait plutôt son serment comme une blague… Mais la concernée ne manqua pas de rougir, au plus grand désespoir de sa supérieure… Mais bon, si on ne pouvait passer outre les réactions de ses subordonnés, à quoi bon être chef de la flotte après tout ? Ignorant donc le fard aux joues de la jeune femme, Aerys s’attaqua plutôt à son habillage… Pourtant, les tenues de Stormtroopers c’était largement passé de mode !
Et, elle se rendit bien compte qu’il devrait exister une épreuve olympique pour enfiler ces trucs… C’était d’une complexité ! Ajouté à sa jambe meurtrie, elle apprit bien vite à détester ce genre d’uniformes, mais sans autre choix que de les revêtir.

Luttant tant bien que mal contre la douleur lancinante qui menaçait de lui faire monter les larmes aux yeux, la Grande Amirale s’affaira pour se dévêtir dans un premier temps… Une fois en sous-vêtement, et priant pour ne pas être vue –puisque cela ferait bien le plaisir de toutes les commères de la flotte- elle attrapa son nouvel ensemble… Non, ce n’était définitivement pas à son goût.
Toutefois, du fait qu’elle était petite, et relativement mince, elle n’eut guère de mal à enfiler la combinaison, bien que cette épreuve lui arracha quelques grognements supplémentaires… Une fois que cela fut fait, elle jeta un œil à la jeune femme qui l’accompagnait, mais celle-ci était visiblement concentrée sur sa surveillance, scrutant les couloirs qui menaient ici sans même un regard en arrière… Bien, elle avait une certaine discipline au moins.
Quelques minutes supplémentaires furent nécessaires à l’enfilage de l’armure, et à l’ajustage de la taille… Elle serra au maximum ou presque toutes les pièces, sauf pour celle enserrant sa jambe droite, pour éviter que le métal ne frotte contre son épiderme à vif. Lorsqu’elle fut à peu près satisfaite du résultat, elle prit quelques instants pour régler le thermostat à une température un peu inférieure à celle désirée par son ancien occupant, avant d’avertir Severnaya qu’elle pouvait s’y mettre… Mais à peine la Grande Amirale eut-elle posée sa main sur son épaule que celle-ci sursauta, et l’aînée se demanda quelle aurait été le résultat si elle avait réellement voulut la surprendre… Mais, bon, ce n’est pas le genre de questions qui ont beaucoup d’importance sur un bâtiment ennemi.

Et, si elle avait pensé que mettre une telle armure était dur alors qu’elle avait une jambe blessée, elle ne se doutait même pas qu’une personne en pleine possession de ses moyens pouvait rencontrer encore plus de difficulté. Ce fut un véritable marathon, et encore ça aurait été en dessous de la réalité… Non, un marathon au milieu de bombes aurait été plus à même de représenter le genre d’épreuve que dût surmonter la petite fille de Natasi Daala… Que penserait d’ailleurs celle-ci devant la situation ? Pas grand bien, sans le moindre doute.

Juron d’une finesse qui aurait pu être celle d’un rancor, grognement et autres onomatopées d’une vulgarité confinant au comique, voilà le fond sonore de la scène qui se déroulait au milieu du couloir des geôles du destroyer stellaire traître. La situation aurait pu être drôle si elle n’avait pas été dramatique en fait.


« Si je connaissais le con qui a créé ces armures ! »

Cette remarque supplémentaire de Severnaya faillit faire pouffer la Grande Amirale… Le ridicule de la situation ne lui échappait pas une seconde, et la nervosité qu’elle pouvait ressentir tendait à s’évacuer par ce moyen, mais cela n’aurait pas vraiment été bienvenue, surtout pour l’égo de sa compagne.
Aerys faillit se retourner pour voir ce qui n’allait pas, mais elle se retint en dernière instance, de peur de tomber sur une jeune femme complètement nue, une situation qui aurait pu être des plus gênantes… Enfin, si après tout cela on ne venait pas les arrêter à nouveau, il y avait de quoi se dire que l’équipage complet du bâtiment était sourd, et que même les micros dans leur geôle n’auraient servi à rien.

Enfin, bref, après un peu plus de lutte encore, le vacarme créé par la capitaine finit par se calmer… Elle avait visiblement fini par arriver à revêtir cette armure, ce qui était relativement une bonne chose puisque maintenant elles couraient bien moins de risque d’être reconnues par l’équipage. Elles ramassèrent leurs affaires, et après en avoir tiré les éléments un tant soit peu précieux, ces dernières passèrent par le vide ordure. La jeune femme déclara alors :


« Madame, je pense qu’avant de poursuivre notre route, il serait bon de nous réapprovisionner en munition… Sans explosif et autre jouets de ce genre il nous sera difficile de contrecarrer les plans de Stukov… A moins que vous n’ayez une autre idée en tête ? »

« Effectivement, il va nous être difficile de réduire ce vaisseau en cendre sans un minimum de matériel... Eh bien je suppose qu'il ne nous reste plus qu'à nous rendre à l'armurerie alors, je vous emboîte le pas si l'on peut dire.»

Son humour naturel prenait le dessus… A ce rythme-là, elle allait finir par faire croire qu’elle n’était bonne qu’à ça à sa compagne. Un peu de sérieux, elles étaient sur le point de finir entre les mains de leurs ennemis, et au vu de ce qu’ils leur réserveraient, s’échapper était une très bonne idée… Les geôles de la CSL n’étaient pas connues pour être réellement plus confortable que celles de l’alliance, et les quatre étoiles n’étaient certainement pas à l’ordre du jour.
Enfin, bref, il ne fallait pas perdre de temps, et Severnaya l’avait compris, aussi elle prit la tête de leur duo… Aerys jouait avec la crosse de son arme en attendant, brûlante de s’en servir pour faire comprendre à Stukov qu’elle n’aimait pas jouer ainsi, et un peu pour se rassurer également… Enfin, ce n’était pas la première situation dramatique qu’elle affrontait, elle n’allait pas flancher maintenant.

Durant leur marche, les deux jeunes femmes ne manquèrent pas de croiser un certain nombre de membres de l’équipage du vaisseau qui regardèrent avec curiosité l’étrange couple qu’elles formaient… La Grande Amirale qui grinçait des dents à cause de sa jambe, soutenue par l’une des capitaines de sa flotte… Le tout incognito. On aurait pu en tirer une véritable comédie en réalité.
Mais, la jeune femme eut la bonne idée de justifier la situation à chaque fois que cela pouvait servir… Ou tout au moins, suffisamment souvent pour détourner l’attention de leur évasion :


« CT-1313, mon collègue ici présent, n’aime pas les escaliers ! C’est son seul et unique point faible ! Lui et les escaliers ou escalators…c’est une grande histoire d’amour. Fort heureusement moi, CT-1944, suit là pour lui porter secours et pour le sauver des terribles escaliers rebelles ! »

C’était parfait, puisqu’une justification qui faisait rire était bien plus à même d’être acceptée… Bien que cela retourne d’une logique plus que discutable, c’était un fait qu’il fallait accepter lorsque l’on devait se jouer de la vigilance des adversaires. Qui plus est, après plusieurs années de moqueries derrière son dos, Aerys avait fini par simplement les ignorer, aussi ne trouvait-elle pas la situation plus gênante que cela… Au contraire, le trait d’esprit de sa compagne la faisait sourire à chaque fois qu’elle le réitérait.

Enfin, elles finirent par arriver à l’armurerie. Après être entrée, et avoir soigneusement refermé la porte derrière elles, les deux jeunes femmes commencèrent par vérifier si elles n’étaient pas observées… Mais ce n’était pas le cas. A ce moment précis, l’armurerie était totalement vide… Ce qui ne devait pas être le cas bien souvent, mais la chance était de leur côté… Pour l’instant.
Severnaya se rua sur les explosifs, décidée à emporter avec elle un arsenal suffisamment important pour faire exploser la moitié de la flotte visiblement… Elle attrapa plusieurs paquets de ces engins destructeurs, quelques détonateurs thermiques en surplus et plusieurs cellules à énergie… Elle aurait pu ravitailler un régiment de la 501ème pendant au moins 10 minutes avec ça, et dieu sait s’ils dépensaient des munitions.

Une fois certaine d’avoir tout ce qui lui fallait, elle déposa tout sur la table avant d’attraper un fusil de modèle DT19 pour le tendre à sa supérieure, avec les meilleures intentions du monde :


« Voici, votre canne de secours Madame ! »

Cette dernière attrapa l’arme, l’essaya quelques secondes pour vérifier si elle lui convenait, comme canne autant que comme arme pour percer les rangs ennemis… Un peu encombrante, mais cela ferait l’affaire. Elle remercia donc la capitaine en quelques mots, avant de se rapprocher de la table où étaient entreposés leurs munitions et explosifs. Une fois à côté du meuble, elle appuya son appui de fortune contre celui-ci avant de considérer les engins de destruction massive entreposés là.
Elle les tria par types en quelques instants, avec les lèvres pincées… Il y avait trop de matériel, non seulement cela les rendrait d’autant moins discrète, mais surtout elles n’avaient pas besoin d’autant pour détruire un vaisseau comme celui-ci… De manière générale, une fois appliquée au bon endroit, même une petite dose d’explosif pouvait suffire à réduire en cendre n’importe quel bâtiment… Et même si elle n’avait jamais aimé les cours de mécanique, la petite fille de Maximilian Veers connaissait les faiblesses de ces engins, et les avait protégé toute sa vie, à l’instar de son grand-père lorsqu’il s’agissait des blindés.


« -Nous n’allons certainement pas avoir besoin d’autant d’explosifs, ce serait nous trahir et faire échouer notre mission avant qu’elle ait même commencé… Non, même si nous avons la sainte barbe pour nous toute seule, ce n’est pas la peine de la piller outre mesure, c’est d’une discrétion largement discutable. Laissez-moi faire. »

Et Aerys commença à ranger une partie du matériel pour ne garder que deux détonateurs thermiques, quelques explosifs en sus, et juste assez de cellules à énergie pour être capable de sortir d’ici… Le tout resterait assez complexe à dissimuler complètement, mais c’était au moins un début. Une fois satisfaite de son tri, elle ajouta :

« -Voilà, c’est amplement suffisant… Toutefois, c’est encore un peu trop visible à mon goût, aussi il va nous falloir une excuse pour transporter un tel attirail… » et, après une réflexion de quelques secondes elle continua : « Eh bien, nous sommes des Stormtroopers chargés de ravitailler un poste de garde à l’autre bout du vaisseau… Ca tiendra suffisamment longtemps pour qu’on puisse arriver à nos fins… Et nous gardons les mêmes matricules pour le moment. En route. »

Toutefois, alors qu’Aerys disait cela, la lourde porte de la pièce s’ouvrit pour laisser entrer deux autres soldats qui parurent surpris de les trouver ici, puisqu’ils marquèrent un temps de pause. Après avoir jeté un œil à l’attirail se trouvant sur la table, l’un d’entre eux prit la parole pour poser une question, l’air un peu ennuyé car c’était une sécurité d’usage plus qu’une curiosité réelle :

« -Je demande vos identités, et quelle est le but de votre mission, qui consiste à convoyer autant d’armes.
-Je suis CT-1313, et voici CT-1944. Nous sommes ici pour chercher des munitions pour l’un des postes de contrôle de l’avant du vaisseau, par sécurité au vu des évènements à venir.
-Euh… Eh bien, parfait, allez-y.
-CT-1944, ramasse tout ça, ils n’aiment pas attendre là-bas, et j’en ai marre de me faire réprimander par ta faute ! »

Sur ces phrases peu affables, le couple sortit du lieu sous le regard des deux nouveaux arrivants, qui s’écartèrent pour les laisser passer… Eh bien, si cela marchait ici, il n’y avait pas de raison que cela foire ailleurs ! Tâchant de garder son calme, et une respiration normale, Aerys passa à côté des deux Stormtroopers sans leur porter la moindre attention… Et souffla un peu une fois dans le couloir.
Leur périple recommença, cette fois-ci avec une canne pour la Grande Amirale. Celle-ci fit en sorte de s’appuyer le moins possible dessus, passant pour un soldat un peu fatigué de tenir son arme plutôt que pour une estropiée. Cela était toujours désagréable, mais au moins un peu plus supportable que de ne pas avoir d’appui du tout.

Elle se positionna aux côtés de sa compagne, et lorsqu’elle fut sûre de ne pas être entendue elle lui glissa à l’oreille :


« -Je suis désolée de nous retarder, mais il va réellement me falloir passer par l’infirmerie… Je m’en voudrais de nous trahir à cause de ma jambe, et si je continue à la solliciter sans antidouleur, je vais finir par m’effondrer… Ou hurler un bon coup au moins. Suivez-moi. »

Et, elle prit le chemin de l’endroit où elle pourrait trouver des cachets capable de la soulager… Pour un temps tout au moins. Sur le chemin, on leur posa la question une fois ou deux du pourquoi de tout ce matériel, et la réponse convint toujours visiblement… La discipline laissait vraiment à désirer sur ce vaisseau, c’était peut-être la raison à sa mutinerie en réalité… Ou sa nouvelle appartenance à la CSL, qui était bien trop laxiste au goût de la descendante d’un commandant de l’empire. Enfin, pour l’instant cela faisait son jeu, aussi Aerys se voyait mal le reprocher à Stukov maintenant… Peut-être en cadeau d’adieu alors.

Finalement, elles arrivèrent devant la porte du bloc de soin… Après quelques instants d’hésitation, l’infirme expliqua à sa compagne que ce n’était pas la peine de la suivre à l’intérieur, et qu’elle s’en débrouillerait très bien seule, aussi elle pouvait attendre ici… Et elles reprendraient leur marche dès que cela serait possible. Une fois cela signifié, elle toqua trois rapides coups à la porte avant de pousser le battant.

L’intérieur blanc et aseptisé de toutes les infirmeries de la flotte la mettait toujours mal à l’aise… L’Amirale n’avait jamais aimé cela, mais après les dizaines d’heures qu’elle avait pu passer dedans pour pratiquement toujours le même problème, elle avait fini par s’habituer… Et à se souvenir de l’endroit où étaient rangés la plupart des médicaments, et surtout les antidouleurs qui l’intéressaient.
Enfin, pour le moment elle n’était pas seule. Le responsable de l’endroit vint l’accueillir avec un visage partagé entre l’irritation et la responsabilité… Il n’aimait visiblement pas qu’on le dérange, mais c’était son métier, aussi il l’accomplissait (bien que ce soit de mauvais cœur). D’un ton sec, il demanda à la nouvelle arrivante ce qu’elle cherchait.

Celle-ci avança de quelques pas avant de déposer son arme… C’était rarement bien vu dans un lieu comme celui-ci d’être en possession de ce genre d’objets… Enfin, les médecins râlaient souvent, et elle avait besoin des bonnes grâces de celui-ci. Avec une voix bienveillante, et qui aurait pu paraître serviable à toute personne ne sachant pas qui se cachait derrière ce déguisement, Aerys entreprit de convaincre l’homme de lui donner ce qu’elle cherchait :


« -Je suis ici pour récupérer des médicaments à cause de douleurs que j’ai à la jambe, une ancienne cicatrice… Mais je vois que vous êtes très occupé, aussi je vais vous laisser travailler, je suis sûr que c’est plus important que mes petits problèmes… Je puis sans doute trouver mon bonheur par moi-même ! »

L’homme lui répondit avec un grognement avant de retourner s’asseoir derrière son bureau… Après avoir recommencé à rédiger de la paperasse quelconque il lui répondit, visiblement totalement distrait :

« -Eh bien faites donc alors, et ne m’embêtez pas. »

Sitôt dit, sitôt fait, la Grande Amirale se dirigea vers le placard qui renfermait les anti-douleur… Mais au lieu de prendre les plus léger, elle se dirigea directement vers ceux qui l’empêcheraient de sentir le bas de son corps pour quelques heures. Elle en attrapa une boîte entière, avala rapidement le double de la dose prescrite habituellement, puis se dirigea vers la sortie sans oublier de se saisir à nouveau de son arme… L’homme au moins n’avait pas réalisé qu’elle boitait fortement, du fait du peu d’attention qui lui avait portée.

Une fois dehors, elle attrapa Severnaya par le bras pour la tirer en direction de leur objectif final : la salle des machines… Tout se passait un peu trop bien à son goût pour le moment, et Aerys avait peur que cela cache quelque chose, mais pour le moment ce n’était pas le cas… Enfin, si elles pouvaient sortir d’ici sans encombre, ce serait aussi bien, mais il ne fallait pas se faire trop d’illusions.

Après plusieurs minutes de marche supplémentaires, dans le silence la plupart du temps, sauf lorsque quelqu’un d’extérieur leur adressait la parole, le duo finit par atteindre son objectif. En réalité, le défaut dans leur déguisement était peut-être que les deux jeunes femmes étaient trop sérieuses dans un vaisseau où le commandement était visiblement laxiste sur les formes de discipline habituelles… Une erreur à ne pas commettre lorsque l’on tenait à rester en vie dans une guerre galactique… Mais c’était le genre de chose que l’égo de Stukov l’avaient amenées à ignorer.

Elles s’arrêtèrent un instant devant cette étape ultime de leur voyage… C’était maintenant que tout se jouait, que leur vengeance s’accomplissait et que la trahison serait payée… C’était également le moment où les risques de se faire prendre seraient les plus grands, aussi il ne fallait pas flancher et accomplir leur tâche le plus rapidement possible… Ou mourir en essayant, car il n’y aurait pas d’alternative.
Enfin, après quelques seconde d’appréhension, Aerys se reprit, inspira un grand coup et se reconcentra. Le couloir était vide pour le moment, aussi déclara-t-elle à haute voix :


« -Eh bien voici le terme de notre voyage… Plus question de flancher maintenant, j’espère que vous êtes prête car c’est maintenant que Stukov paie. Et, tâchez de vous souvenir de vos cours de mécanique, ça pourrait nous être utile à ce stade. »

Et, sans attendre de réponse de la part de sa compagne, la Grande Amirale s’avança vers la porte, qui s’ouvrit après quelques instants dans un grincement de métal. Elle disparut alors dans les ombres de la salle des machines, à la recherche de l’endroit où l’explosion serait apte à provoquer une réaction en chaîne qui dévasterait le vaisseau… Tout faire exploser, voilà ce que les Veers font de mieux.
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MessageSujet: Re: Two girls one starship [Severnaya Daala]   Two girls one starship [Severnaya Daala] I_icon_minitimeSam 11 Mai - 20:35

    Alors que ma supérieure soupesait sa nouvelle canne, j’en profitais pour jeter un coup d’œil aux objets que j’avais rassemblé. Voir tout ce stock d’arme mais aussi de munition avait le don de me rassurer, aussi stupide que cela pouvait paraitre étant donné le fait que nous n’étions toujours que deux personnes face à facilement 8000 Stormtroopers… Et pourtant… tenir un fusil blaster me semblait être une occupation…tout à fait revigorante ! Cette réaction, que je trouvais moi-même totalement idiote, avait eu une explication des plus basiques… Je me sentais rassurée car je savais que j’allais pouvoir me défendre plus efficacement en cas d’agressions de la part de nos ennemis… Certes nous étions toujours en danger de mort…mais l’optique de mourir les armes à la main de m’effrayait guère… A vrai dire…posséder des armes et suffisamment d’explosif pour faire sauter ce Destroyer me permettait de me dire que je contrôlais mon destin... que j’avais une prise sur les évènements me touchant directement… Or cette donnée avait toujours été quelque chose d’essentielle dans ma vie… Le reste avait bien peu d’importance… Tant que j’étais capable d’agir et de faire des choix, j’étais satisfaite et rassurée…
    C’est d’ailleurs pour cette raison que je redoutais la perspective que l’on puisse me mettre en cage… Savoir que l’on dépend du bon vouloir d’une autre personne et que l’on ne peut rien faire étaient des notions que je détestais et redoutaient au plus haut point… Être confiné dans un lieu sans espoir de ne serait-ce avoir un tant soi peu de prise sur son environnement était, à mes yeux, le pire des tourments que l’on pouvait m’infliger… Fort heureusement, je n’avais jamais connu cela et ne connaitrais sans doute jamais cela à moins que la Confédération ne parvienne à me capturer durant la guerre qui s’annonçait…

    Finalement, au bout de plusieurs minutes de battements, Veers commença à trier les différents ustensiles que j’avais rassemblé… puis une fois ceci fait, elle m’affirma qu’il était nécessaire de remettre à sa place tout cet attirail afin de ne pas éveiller les soupçons… donnée que j’avais d’ailleurs oublié… Dans mon calcul, et dans mon empressement, j’avais complètement effacé de mon esprit le fait que nous étions à bord d’un Star Destroyer et que donc si nous venions à transporter avec nous assez d’armements pour faire sauter le Sénat, les occupants du bord auraient forcément des soupçons…soupçons qui risquaient de nous porter préjudice… Or je ne désirais guère retourner dans une cellule… J’étais bien contente d’en être sortie… Ainsi je laissais donc la Grande Amirale se charger de toute cette manœuvre….
    Je profitais de cet instant de répit pour me réprimander intérieurement au vu de l’erreur que j’avais bien failli commettre… J’avais beau tenté de réfléchir, j’oubliais toujours certains détails ce qui me portait à chaque fois préjudice… Ces erreurs, me rappelaient d’ailleurs à chaque fois le fait que malgré les deux batailles spatiales que j’avais connu, je manquais toujours d’expérience… Or au vu de la guerre qui s’approchait à grand pas, il était primordial, à mes yeux, que je cesse d’être une jeunette qui pataugeait dans un bac à sable… Il fallait que j’acquière de l’expérience et ce le plus rapidement possible auquel cas mon équipage et moi même ne risquions pas de faire long feu…

    Après être parvenu à tout remettre en place, je constatais, comme la descendante de Maximilian Veers, qu’il y avait toujours un peu trop d’équipement sur la table. Certes transporter des cellules à énergies et deux détonateurs thermiques ne risquaient pas d’éveiller l’attention de nos « hôtes »…mais cela ne risquait pas d’être le cas pour les explosifs… Transporter de tel engins à la vu de tous, était le meilleur moyen, pour nous, de dire « coucou, nous allons faire sauter le vaisseau mais faites comme si nous n’étions pas là ! » En clair, cela demeurait problématique…
    Fort heureusement, ma supérieure trouva une explication avant même que je ne puisse réfléchir à une solution… solution, qui bien que peu originale, avait le don d’être des plus optimales… Après tout, souvent les meilleurs explications demeuraient les plus simples….

    Son explication, eut également le don de tomber à pic ! En effet, elle n’avait même pas eu le temps de finir, que deux soldats entrèrent à leur tour dans l’armurerie… L’un d’eux en profita, à la vu de tout ce barda, pour nous demander les raisons de ce soudain « déménagement »… Aerys lui fournît sans hésiter une seule seconde, l’explication qu’elle m’avait fournit quelque secondes auparavant puis comme si de rien n’était, elle me donna l’ordre de transporter tout ce matériel tout en profitant de rajouter une petite piqué destinée à mon encontre… Cette pique avait certes le don d’ajouter plus de véracité à nos propos vu qu’elle se référait à « l’habitude » mais j’imaginais qu’il s’agissait également d’une petite revanche de la part de la grande amirale sur les propos que j’avais du tenir aux autres Stormtroopers depuis notre départ du bloc de détention…
    Bien évidemment, je ne manquais pas de maugréer pour la forme et rassembler donc, comme on me l’avait ordonné tous les objets présents, pour ensuite les transporter… J’en profitais également pour glisser à l’oreille de nos « confrères » ces paroles qui étaient destinés à leur faire croire que j’étais bien celle que je prétendais être…


    « Ahh…ces Sous-officiers, ils ne manquent pas de toupet ! Moins ils se fatiguent, plus ils se plaignent et mieux c’est ! Je lui en donnerais, moi du retard, à cette peau de vache frigide. Si elle m’parle encore de retard, j’vous jure que j’lui colle ses explosifs là où je pense… Engagez-vous, Rengagez-vous qu’ils disaient ! »

    Puis nous sortîmes, comme si de rien n’était ! En fait…cela commençait même à devenir bien trop facile à mon gout ! A croire que la discipline et la vigilance n’étaient plus des notions à l’ordre du jour à bord de ce tas de ferraille ce qui était fort dommage pour nos adversaires… S’ils savaient qui se cachaient derrière ces casques, ils s’en mordraient les doigts… Cette situation, était l’exemple même de pourquoi il valait mieux ne pas être laxiste en terme de sécurité à bord d’un Star Destroyer ! Cela pouvait provoquer des situations ubuesques qui pouvaient condamner tout un équipage à l’annihilation !

    « -Je suis désolée de nous retarder, mais il va réellement me falloir passer par l’infirmerie… Je m’en voudrais de nous trahir à cause de ma jambe, et si je continue à la solliciter sans antidouleur, je vais finir par m’effondrer… Ou hurler un bon coup au moins. Suivez-moi. »

    Sa jambe… il s’agissait vraiment d’un handicap…surtout dans notre situation… Il aurait été préférable pour elle d’avoir un implant afin de ne plus avoir à souffrir… Malheureusement pour nous, elle n’en avait pas… et je me demandais bien pourquoi… Elle devait avoir ses raisons… Sans doute préférait-elle assumer sa condition…au lieu de la fuir… ou peut être pas…. Mais quelque soit son avis, je ne pouvais m’empêcher de penser que sa jambe avait été durant toute cette histoire, le seul facteur qui aurait pu nous trahir… J’espérais qu’une fois des antidouleurs pris, cette jambe cesserait de lui faire des misères afin que nous puissions sortir d’ici et ce le plus rapidement possible. Je ne tenais pas plus que ça à rester à bord… A mes yeux, plus nous restions, plus notre fenêtre de sortie se refermait… Ce n’était qu’une question de temps avant que la relève ne se pointe dans le bloc de détention et découvre l’absence de la garde… ce qui déclencherait aussitôt l’alerte générale et le branle bas de combats…

    Je l’accompagnais donc une fois de plus en direction de l’infirmerie et ce sans prononcer le moindre mot… Même si je désapprouvais clairement cet arrêt, je n’avais pas mon mot à dire car déjà il s’agissait de ma supérieure… Qui plus est, entre la perspective de souffrir le martyre et de s’effondrer au milieu des autres Stormtroopers et la perspective de s’arrêter pendant quelques minutes à un endroit afin de ne plus avoir à souffrir et à boiter, la seconde solution semblait de loin être la plus préférable même si au final cette solution avait aussi un défaut… Fort heureusement, elle devait connaitre les antidouleurs qu’elle devait prendre ainsi que la dose adéquate qu’il fallait s’administrer pour supprimer toute sensation… Ce passage ne devait donc, en théorie, que durer 5 minutes tout au plus…à moins que le médecin du bord ne se montre trop tatillon…
    Ce fut sur ces entrefaites que nous parvînmes jusqu’au bloc de soin…

    Sur ordre de ma supérieure, je patientais devant la porte de l’infirmerie et ce de telle façon que l’on aurait pu croire que j’étais un garde assigné ici… Du fait de l’étrangeté de la chose, nombreux furent les soldats à me poser des questions au sujet de l’attirail que je transportais mais aussi aux raisons qui faisaient que je stationnais ici… A la première question, je leur fournissais l’explication d’Aerys…Quant-à la seconde, je me contentais de dire la vérité, aussi banale fut-elle… Ces deux réponses, eurent le don à chaque fois de contenter mes interlocuteurs qui cessèrent de m’ennuyer et qui retournèrent bien vite à leurs occupations…
    Malgré la présence de ces « interlocuteurs », cette attente me parût durer des siècles… Non seulement je m’ennuyais mais en plus j’avais peur que l’alerte ne soit donnée auquel cas au vu de notre position, nous étions foutues… Je n’avais donc qu’une hâte : partir d’ici ! Il était généralement plus difficile de repérer une cible qui était en mouvement ! Malheureusement pour moi, ce passage à l’infirmerie semblait s’éterniser… Je commençais même à croire que ma supérieure avait été fortement droguée par le médecin du bord auquel cas, elle n’aurait plus été capable de marcher… Pire encore, le médecin avait pu la reconnaitre grâce aux renseignements de Stukov et l’avait donc neutralisé…. Devant une telle possibilité, il ne faisait aucun doute que normalement des soldats en arme auraient déjà du me mettre en joue ce qui n’était toujours pas le cas et eut donc l’effet de me soulager… Elle ne pouvait pas avoir été drogué… c’était un fait… Il fallait seulement que je fasse preuve de patience et que je fasse taire mes appréhensions… Si je commençais à laisser la peur me contrôler, nous n’étions pas sorties de l’auberge… Je devais me concentrer et cesser d’écouter mes vaines hypothèses qui avaient plus le don de me déstabiliser que de m’aider….

    Ainsi, je soufflais un grand coup puis je pris mon mal en patience en réfléchissait à la destination de ce destroyer… Celui-ci d’après mes informations, était, au départ, situé non loin de Coruscant… Or depuis Coruscant, seul quelques systèmes confédérés étaient proches…. Le premier d’entre eux était le système Corellien… Toutefois au vu du risque de la présence d’espion de ‘l’Alliance Galactique, il y avait peu de chance pour que Stukov se dirige vers ce système…. L’autre système confédéré proche de Coruscant n’était pas un système à proprement parlé… Il s’agissait carrément d’une zone…et cette zone était le Consortium de Hapès ! Or, cet espace était sans doute le seul endroit confédéré dans lequel un vaisseau pouvait être camouflé sans aucun souci ! Bien que le Consortium se soit allié à la Confédération, son espace était encore relativement fermé…. Il s’agissait de la seule zone sur laquelle nous n’avions que peu de renseignements…
    Pour pénétrer dans cette zone, il ne faisait aucun doute qu’il allait devoir abandonner son Destroyer à la frontière et prendre une navette afin de discuter avec les autorités Hapiennes… Avec une navette, il pouvait affirmer sans problème qu’il n’avait que des intentions pacifiques… ce qui n’aurait pas été le cas avec un Victory Mark II…

    Alors que j’étais toujours plongée dans mes pensées, je sentis quelqu’un me prendre par le bras et m’attirer à sa suite… Bien évidemment, il s’agissait de la Grande Amirale mais malgré tout, je n’avais pas manqué d’être surprise devant son geste ainsi que devant sa démarque qui était désormais beaucoup plus assurée…beaucoup plus déterminée. Je remarquais d’ailleurs qu’elle ne boitait plus du tout… A la vu d’un tel détail, je ne manquais pas de penser qu’elle avait du s’administrer une dose d’antidouleurs assez forte pour assommer un Dragon Krayt…. Néanmoins malgré son absence de sensation, on pouvait clairement voir dans sa démarche qu’elle était motivée et décidée à en découdre…

    Après plusieurs minutes de déambulations, que nous fîmes en silence, nous parvînmes enfin en vu de la salle des machines ! Nous approchions enfin d’un dénouement…ce qui je dois l’avouer me mettait du baume au cœur même si une partie de mon esprit avait toujours un mauvais pressentiment quant-à la suite des évènements…. Ces derniers ne pouvaient se finir que de deux façons : Soit nous parvenions à faire notre sabotage et à sortir du vaisseau tranquillement…soit l’alerte était donnée et nous étions une nouvelle fois capturées… Personnellement, j’avais tendance, du fait de mon réalisme, que le vaisseau allait passer d’une minute à l’autre en condition 1… Toutefois, je prenais soin de garder pour moi mes appréhensions. Cela n’aurait strictement servi à rien de tenir des propos, qui ne risquaient pas de nous avancer plus que cela ! Il nous fallait agir et non tenter de devenir l’avenir … Prédire l’avenir dans notre situation ne se résumait qu’à brasser du vent…rien d’autre !


    « -Eh bien voici le terme de notre voyage… Plus question de flancher maintenant, j’espère que vous êtes prête car c’est maintenant que Stukov paie. Et, tâchez de vous souvenir de vos cours de mécanique, ça pourrait nous être utile à ce stade. »

    En terme de discours…il y avait mieux, il n’y avait pas à dire… Toutefois il était tout de même motivant pour la simple et bonne raison que je désirais moi aussi avoir ma revanche sur Stukov… C’était là mon seul et unique désir si l’on exceptait celui qui concernait ma survie…
    Ce fut donc sur ces entrefaites que je pénétrais à sa suite dans la salle des machines… qui ne manqua pas de m’impressionner. Bien que je sois habitué à voir ce genre d’endroits, j’étais toujours époustouflée par ce spectacle… Pour faire simple, ce spectacle donnait l’impression à un être humain de se retrouver dans une sorte de grand canyon métallique ! Un tel spectacle me laissait aussi songeur devant le génie des humains et des autres races qui à l’aide de ces pièces et autres moteurs étaient parvenus non seulement à partir dans l’espace mais aussi étaient parvenus à dompter l’hyper navigation et à voyager d’un bout à l’autre de la galaxie et ce en un temps record ! Néanmoins, aussi bien huilée fut-elle, cette splendeur, comme n’importe quelle machine, avait un voire plusieurs points faibles… Ici les points faibles résidaient dans les barils de carburants mais aussi dans l’hyperdrive… Une pièce en moins et hop, nous sortions aussitôt d’hyperespace !


    « Prenons nos précautions voulez-vous ? Sortir d’hyperespace et saboter ce navire, ne sera pas du tout un problème Madame… Ce qui sera problématique, en revanche sera notre sortie… Avec une pièce en moins, le destroyer s’arrêtera aussitôt ce qui donnera l’alerte… Ils viendront donc directement ici... »

    Je fus brutalement interrompue dans mes paroles par le retentissement d’une alarme…alarme qui devait résonner dans tout le vaisseau… Autant dire que ce que je craignais venait d’arriver… La relève avaient remarquer l’absence de la garde ainsi que notre évasion…évasion qui avait du être aussitôt reportée à Stukov qui devait être furieux de s’être fait berné pendant tout ce temps ! En cet instant, il devait sans doute éplucher le réseau de surveillance pour voir où nous étions allées… Nous n’avions donc que peu de temps avant l’arrivée de nos geôliers dans cette pièce… Il nous fallait agir vite !

    « Occupez vous de condamner les lieux ! Pendant ce temps je me chargerais du sabotage et de l’hyperdrive ! »

    Sans accorder la moindre importance aux paroles de ma supérieure, si tant est qu’elle en est eue, je me dirigeais vers les réserves de carburant ce qui fut fort facile étant donné qu’il s’agissait d’immenses cuves… Ainsi après être montée sur une échelle, je n’eus aucun mal à jeter dans les deux cuves, les deux détonateurs thermiques que nous possédions et ce après les avoir réglés sur 25 minutes… Bien que notre situation soit désespérée, je tenais à ce que nous ayons quand même une fenêtre de sortie… Certes, notre évasion paraissait compromise mais comme on me l’avait appris… à chaque problème, il y avait forcément une solution.
    Redescendant de l’échelle, j’accourais vers l’hyperdrive que je trouvais une fois de plus fort facilement étant donné le fait que j’avais fait mes classes sur un Victory Mark II ! Comme je m’y attendais il s’agissait du même modèle ! La chance nous souriait pour une fois ! Je savais comment saboter ce moteur… Toutefois…ce sabotage requérait des outils…chose que je n’avais pas à disposition… J’allais donc devoir opter pour la bonne vieille méthode qui était tout sauf subtile !
    Ainsi sans hésiter…je commençais à donner des coups sur la pièce que je désirais tant enlever et ce à l’aide de la crosse de mon fusil blaster. Après plusieurs heurts, je parvins à la faire bouger un peu et à retirer la grille qui la protégeait… il ne me restait plus qu’à m’en saisir… ou devrais dire à essayer de m’en saisir vu qu’elle était toujours fixée… Je dus donc pour se faire retirer les protections situées sur mes mains et sur mes avants bras afin de pouvoir glisser mes mains jusqu’aux entrailles du moteurs…

    Pendant plusieurs minutes, qui me parurent durer une éternité, je m’employais à enlever, ou devrais-je dire, à arracher cette pièce qui était si vitale pour le fonctionnement de l’hyperpropulsion… Bien évidemment vu que le moteur était en fonction, la pièce en question était bouillante ce qui par conséquent me brulait atrocement les mains en plus de me les meurtrir jusqu’au sang… En fait j’en venais carrément à croire que je m’ensanglantais les mains puis je les cautérisais en m’évertuant à vouloir sortir cette pièce… Cette tâche eut bien entendu le don de me faire pousser des jurons dont certains étaient même en Mando’a…
    Pourtant malgré la « difficulté » de la tâche et la douleur sans cesse croissante que je ressentais, je continuais… Finalement, à mon plus grand bonheur, mes efforts furent enfin récompensés ! Alors que je venais de tirer d’un coup sec sur la pièce, celle-ci sortir violemment de son emplacement ce qui me fît aussitôt tomber sur le sol !

    Me relevant et tenant la pièce de l’hyperdrive sous le coude, je vis que la Grande Amirale se trouvait là… vu qu’elle n’était pas au courant des derniers évènements, je tâchais de la renseigner :


    « J’ai réglé les détonateurs sur 25 minutes, Madame. Il ne nous restera plus qu’à nous débarrasser de cette pièce en l’offrant en présent à nos ennemis…. Le tout accompagné d’explosif bien évidemment. »

    Ce à quoi elle me répondit :

    « 25 minutes seront amplement suffisante si nous ne traînons pas... Mais pour faire patienter ces messieurs, je suis sûre qu'un petit cadeau explosif saura les divertir. »

    Je ne manquais pas d’afficher un petit sourire devant cette réplique qui avait le don de me faire oublier la douleur que je ressentais au niveau de mes mains…
    Vu que nous en avions fini avec ce que nous étions venu faire ici… il nous fallait partir… Cependant notre porte de sortie était bloquée… Or je devais bien l’avouer…sur le coup j’ignorais quoi faire… Je n’avais nulle idée en tête pour nous permettre de sortir de là… Nous étions pris au piège…du moins c’était là ce que je pensais…


    « Et maintenant ? »

    « Maintenant, vous sortez par la petite porte. »

    Cette phrase eut le don de me faire écarquiller les yeux. Il était hors de question que je la laisse seule face à nos ennemis ! Elle représentait un atout non négligeable pour la guerre qui s’annonçait ! Qui plus est Stukov allait se faire une joie de remettre la main sur Aerys…à moins que celle-ci ne décide au vu des explosifs de se…suicider…ce qui ne me paraissait pas être une bonne idée ! Si une personne devait passer par la petite porte, c’était elle et non moi. En comparaison, j’étais sacrifiable ! Certes, je ne désirais pas mourir…mais au vu des évènements qui s’annonçaient, il était plus judicieux de laisser vivre la descendante de Maximilian Veers que moi !

    « Et vous ?! Je vous préviens, il est hors de question que je vous laisse ici toute seule ! Soit vous prenez ma place, soit je reste avec vous ! C’est à prendre ou à laisser ! N’essayez pas de me donner un ordre, je ne le respecterais pas ! Vous êtes trop précieuse pour que l’on se permette de vous laisser mourir ! »

    « Il n'est pas ici question de ce que vous voulez, mais des résolutions de guerre! Vous devez sortir d'ici et vous échapper, car je ne puis le faire seule, et je me refuse à sacrifier une seconde vie inutilement! Vous pensez qu'on obéit aux ordres lorsque cela nous arrange? Non, ce n'est pas le cas, on obéit aux ordres quoiqu'il arrive, et je vous ordonne de bouger votre cul d'ici tout de suite, ou ce sera sous mes coups que vous obéirez! Alors maintenant, vous sortez d'ici tout de suite, et vous vous débrouillez pour survivre, sinon je viendrais vous coller une raclée en enfer, et je vous jure que ça vous passera l'envie de contredire mes ordres. »

    Ce fut à grand peine que je me retins de surenchérir… Je savais qu’elle avait raison…et ce même si cela ne me plaisait pas… Il est vrai que pour sortir par la petite porte, elle allait avoir besoin d’aide du fait de son handicap…ce qui dès lors augmenterait nos chances d’être une fois de plus repérée mais ce qui augmenterait aussi nos chances de périr toutes les deux… Autant dire, qu’il était préférable que l’une d’entre nous survive… Par conséquent du fait que je ne boitais pas et que j’étais en excellente condition physique, j’étais celle qui devait partir…
    J’avais beau me dire que c’était là un raisonnement logique…je ne pouvais me faire à l’idée de l’abandonner ! Déjà, il s’agissait de la Grande Amirale…. Et pour les raisons que j’avais évoquées plus haut, il était impensable pour moi de l’abandonner… Qui plus est outre le fait qu’elle représentait une chance de victoire sur nos ennemis, je pensais qu’il était hors de question que j’abandonne quelqu’un… J’étais de ceux qui pensaient qu’il ne fallait jamais abandonner un des nôtres… Malheureusement pour moi, cette situation était en train de m’inculquer le fait que parfois, il était nécessaire d’accepter de laisser derrière soi quelqu’un afin qu’il se sacrifie… C’était une leçon dure à apprendre… c’était une leçon que je n’aimais pas… Mais il me fallait l’appliquer…

    Ainsi, sans dire un mot si ce n’est celui de Cambronne, je m’éloignais de Aerys pour m’approcher de ma porte de sortie qui s’avérait être…une conduite d’aération…ce qui me fît aussitôt penser aux évènements de Coruscant dans la Vector Tower avec Artemis… Sur le coup je ne pus donc m’empêcher de commenter cela d’un ton n’inspirant aucune conviction :


    « Quand est-ce que j'aurais droit à une affectation normale, moi ?! Avec conversations, ordres et protocoles. Meuh non, on est tellement bien dans une conduite d'aération. »

    Jetant un coup d’œil à la montre que j’avais piqué sur l’un des cadavres de l’un de nos gardes, et que j’avais précédemment réglé en fonction de la détonation des explosifs, je constatais qu’il me restait 18 minutes pour me sortir de là… Il fallait que je me presse, si je désirais sortir d’ici vivante… Or au vu de l’étroitesse du conduit, je risquais de mettre du temps…sauf si…je retirais les pièces de mon armure afin de pouvoir me glisser plus facilement à l’intérieur… Cela ne m’enchantait guère du fait que sans armure, on pouvait clairement voir que sous ma combinaison, j’étais nue…mais je n’avais pas le choix. Au vu de l’urgence de la situation, la pudeur était à oublier ! Ainsi sans jeter un coup d’œil à Aerys, je me débarrassais de mon armure aussi vite que je le pouvais étant donné le fait que mes mains étaient dans un sale état… Je ne pouvais pas toucher un seul objet sans éprouver une douleur immense… Toutefois je pris soin de considérer cette douleur comme une simple information que je devais ignorer même si cela n’était quelque chose d’aisée.

    Étant finalement prêtre, je pris la parole une dernière fois avant de m’engager dans le conduit.


    « Merci… et… Bonne chance… »

    « Pas de chance là dedans, tâchez juste de vous en sortir. »

    Hochant la tête, je pénétrais à l’intérieur du conduit tout en essayant d’éviter de penser à Aerys et à son sacrifice…ce qui fut malheureusement pour moi impossible à faire étant donné le fait que l’alarme résonnait toujours et que j’entendais des bruits de soldats en armes dans les couloirs jouxtant ce conduit… Par conséquent, durant toute cette traversée, je ne pus m’empêcher de ressentir un sentiment d’impuissance ce qui me rendait triste mais aussi folle de rage… Savoir que quelqu’un était en train de sacrifier sa vie pour que je puisse, pour ma part, vivre…était quelque chose qui me faisait mal… Je doutais que ma conscience après cette histoire soit en paix…

    Alors que je progressais dans le conduit, et que j’enrageais à cause de la situation mais aussi à cause du fait que progresser dans ce conduit signifiait s’aider de ses mains et donc souffrir pour ma part, j’entendis une explosion qui ébranla quelque peu l’endroit ou je me trouvais…. A vrai dire cette explosion sut faire céder plusieurs petites conduites dont une qui se trouvait au dessus de moi et contenait de l’eau froide…. Celle-ci devrait très certainement servir à refroidir les moteurs… Autant dire que je fus bien vite trempée et gelée jusqu’aux os…ce qui étant donné ma tenue ou devrais-je dire mon manque de vêtement était normal… J’étais tout simplement frigorifiée et la combinaison que je portais me collait encore plus à la peau ce qui n’était pas très agréable… Le seul coté positif, c’est que toute cette eau gelée parvint, durant un instant, à me faire oublier la douleur de mes mains qui furent soulagé devant tant de fraicheur… En fait, je ne pus m’empêcher de pousser un soupir de soulagement…

    Puis ce fut le silence complet…

    Ce silence eut le don de me ramener à ma triste réalité… La grande Amirale était morte…tout ça pour que je puisse survivre… Même si je ne connaissais pas cette femme, cela me fît tout de même quelque chose étant donné qu’elle était bien plus précieuse et bien plus compétente que moi… Savoir que quelqu’un de doué vous avait sauvé, n’était pas une chose anodine du moins à mes yeux… Je comptais bien lui faire honneur… non seulement en survivant mais aussi en faisant en sorte que l’Alliance gagne cette guerre face à la CSL et ce même si je n’étais que capitaine…
    Ce silence me rappela également que dorénavant j’étais toute seule…face à tout un équipage et devant la menace d’une mort imminente ce qui mina quelque peu mon moral… Ainsi devant cette triste réalité et devant la mort de ma supérieure, je ne pus m’empêcher de laisser une larme rouler le long de ma joue…
    Fort heureusement, je me repris bien vite et essuyais mes yeux pour ensuite poursuivre ma route. Je n’avais pas le droit de désespérer et surtout je n’avais pas le temps. D’ici quelque minute le Destroyer allait sauter… Il fallait donc que je sorte d’ici auquel cas si je ne le faisais pas le sacrifice de la descendante de Maximilian Veers n’aurait servi à rien… Or il était hors de question qu’il n’ait servie à rien !

    Voyant qu’il ne restait plus que 14 minutes, j’accélérais le pas pour parvenir dans une pièce attenante au Hangar du vaisseau…ce qui me paraissait logique… Après tout la salle des moteurs étaient très souvent attenante au hangar sur les vaisseaux de design Kuati… ce qui dans ma situation était une bonne chose. Au moins la chance me souriait… ou du moins elle me souriait jusqu’à un certain point…


    « Les mains en l’air »

    Moi qui croyais sortir de ce vaisseau en toute tranquillité, c’était raté…. Il avait fallu que je tombe sur un pilote qui venait de finir son service selon toute vraisemblance comme pouvait en attester son casier qui était déjà ouvert et dans lequel il avait déposé déjà quelques affaires… Étant donné que j’étais presque face à lui, je pus constater qu’il semblait me détailler de haut en bas…ce qui malheureusement pour moi me fît quelque peu rougir… Je voyais bien qu’il prenait un malin plaisir à regarder mon corps qui du fait de la combinaison, qui était trempée et moulante, révélait tout de mon corps…
    Néanmoins au vu du fait qu’il portait une arme, je dus lui obéir et ce sans résister… Je ne tenais pas à mourir tuer par un bête tir de Blaster alors que j’étais sur le point de m’évader…


    « Retourne-toi »

    Sans broncher, je lui obéis et lui tournais donc le dos… Je m’attendais bien évidemment à ce qu’il me demande d’avancer afin qu’il puisse m’accompagner voir Stukov pour pouvoir être sûr d’obtenir, dans la foulée, une promotion… Hélas, il eut une toute autre idée comme je pus le constater bien vite… Cette idée, en plus d’être quelque peu humiliante pour moi, représentait sans doute ma meilleure chance de sortie…
    En effet, cette homme s’approcha de moi et sans se gêner…commença à me peloter ma poitrine mais aussi mon entrejambe…ce qui me fît enrager…


    « Je vais te livrer à Stukov qui fera de moi son second….mais avant…je vais un peu profiter de ton corps qui est si…alléchant… »

    Sur ces entrefaites il continua l’exploration de mon corps et en profita pour commencer à enlever le peu de vêtement qu’il lui restait… Bien évidemment, et ce bien malgré moi, ses attouchements ne me laissaient pas insensibles et allèrent même jusqu’à ma tirer des soupirs d’aise… Malheureusement pour lui, il était hors de question que je m’envoie en l’air… d’ici quelques minutes le vaisseau allait exploser… Je ne pouvais me permettre de rester ici plus longtemps… Ainsi quand je fus sûre que mon agresseur était « vulnérable »… j’entrepris de glisser ma main vers son entrejambe… pour serrer, ensuite, une partie de son anatomie de toutes mes forces… ce qui eut pour l’effet de le faire gémir… Sans attendre une seconde de plus, je me retournais et lui administrais un bon coup de pied dans ses parties, ce qui l’obligea à se pencher et me permît d’en terminer avec lui en faisant en sorte que mon genoux entre en contact avec sa tête…ce qui le mît KO.

    « Salopard… »

    Remarquant qu’il ne restait plus que 9 minutes, je m’habillais en vitesse avec les vêtements de mon agresseur, planquais son corps dans son casier, et me dirigeais aussi vite que je le pouvais vers l’un des défenseurs TIE présent à bord ce qui fût une partie de plaisir étant donné que l’alerte avait permis momentanément à plusieurs personnes de quitter le pont… Ainsi, je pus monter à bord d’un de ces chasseurs et commencer à le programmer pour un décollage immédiat.
    Alors que je continuais mes préparations, je remarquais qu’il commençait à y avoir du remue-ménage dans le hangar. En effet, des Stormtroopers arrivèrent accompagnés de Stukov…mais aussi d’Aerys ! Elle était vivante ! C’était sans doute là, la première bonne nouvelle de la journée ! Étant donné que l’hyperpropulsion était désactivée, l’ancien second de Veers avait sans doute voulu gagné du temps et avait donc préféré affréter une navette de classe Lambda pour partir avec sa prisonnière… C’était sans compter sur moi ! Il était sans doute loin de s’imaginer en ce moment que je n’étais pas très loin de sa position… et que j’allais tout faire pour sauver ma supérieur de ce pétrin sans nom.

    Pour la sortir de là, il me fallait un plan… un plan qui me permettrait de neutraliser tous les stormtroopers qui accompagnaient Stukov et Aerys… En temps normal…vu que j’étais seule une telle chose était impensable… mais là maintenant, je pensais cet exploit réalisable…pour la simple et bonne raison que j’avais un défenseur TIE… J’avais un armement largement supérieur à ceux des Stormtroopers…sans compter sur le fait que je disposais de boucliers déflecteurs qui résisteraient très facilement au tir de blaster !
    Sans attendre une seule seconde de plus, surtout en voyant qu’il restait 5 minutes, je fis décoller mon engin et visait les soldats situés derrière ma supérieure. Sans éprouver le moindre état d’âme, je leur tirais dessus et les tuais presque tous d’une simple pression sur un bouton… Continuant mon manège, je tirais sur n’importe quel soldat se présentant dans ma ligne de mire tout en veillant à ne pas m’écraser contre le plafond ou contre l’une des parois du Hangar, au vu de l’étroitesse des lieux. Il aurait été idiot de se tuer alors que j’étais sur le point de sauver la Grande Amirale.
    Laissant mes anciens réflexes, acquis à l’Académie, me guider, je continuais à tirer sur mes ennemis jusqu’à ce que trois d’entre eux ait la bonne idée de sortir des lances roquettes… Ces dernières n’attendirent pas bien longtemps pour me viser et ouvrir le feu… Étant donné l’étroitesse des lieux, je ne pouvais éviter ces projectiles… Ainsi sans épiloguer, je fis en sorte que ce soit mon aile gauche qui soit touchée et j’essayais tant bien que mal de poser cet appareil en catastrophe tout en évitant d’endommager durant cet atterrissage la navette de classe Lambda…. Ce dernier ne se fît pas sans mal vu que j’avais beaucoup de mal à manœuvrer le chasseur… Fort heureusement pour moi, je parvins à faire glisser « délicatement » mon engin, qui alla s’écraser contre le mur non sans heurts…

    Le choc, fît que ma tête heurta le panneau de contrôle devant moi ce qui m’étourdît quelque peu… Devant l’urgence de la situation, je tâchais de me réveiller le plus vite possible afin de sortir de cette carcasse ambulante qui, si je restais, allait se transformer en cercueil… Or je ne désirais pas mourir…ou du moins pas tout de suite !
    Essuyant le sang qui m’éclipsait la vue du fait d’une entaille assez profonde sur mon arcade sourcilière droite, je sortis du défenseur arme à la main et ouvrît le feu sur les quelques Stormtroopers restant… Il ne me restait plus qu’à rejoindre Aerys…
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MessageSujet: Re: Two girls one starship [Severnaya Daala]   Two girls one starship [Severnaya Daala] I_icon_minitimeSam 1 Juin - 2:40

L’entrée dans la salle des machines avait toujours le même effet sur la Grande Amirale… C’était à la fois d’une beauté étrange, mais également d’une grossièreté qui ne lassait pas de la déranger… Toutes ces machines s’emboîtant à la perfection pour former un ensemble qui permettait à l’homme –et aux autres races- de dominer l’espace, c’en était presque poétique… Mais également, virevolter gracieusement entre ces astres à l’aide d’une machinerie si imposante était dérangeant… La grâce naturelle qu’un astronef pouvait avoir s’en trouvait presque viciée lorsque l’on voyait les tréfonds de son fonctionnement. Enfin, la salle des machines était quelque chose de passionnant, certes, mais surtout qui contrastait avec la beauté que l’on pouvait apercevoir dans le vide interstellaire… C’était pour cette raison que la gradée préférait les chasseurs aux vaisseaux plus lourds, ou tout au moins cela faisait-il partie de ses motivations dans ce domaine.
Enfin, elle n’était pas là pour admirer l’endroit, non plus que pour le critiquer, le but étant ici de le saboter. Dans un lieu comme celui-ci, chaque petite pièce avait son fonctionnement, son utilité, et c’était l’ensemble qui permettait les merveilles de la technologie… Mais retirez ne serait-ce qu’un de ces composants, et vous vous retrouviez avec un vaisseau incapable de se propulser sans réparations conséquentes, il était tellement facile de détruire, et tellement bien plus dur de réparer… Le but des deux jeunes femmes ici étant de faire en sorte qu’effectivement, ce soit irrattrapable, dans le genre définitif. Alors qu’elles approchaient des machineries, la subordonnée de l’Amirale prit la parole :


« Prenons nos précautions voulez-vous ? Sortir d’hyperespace et saboter ce navire, ne sera pas du tout un problème Madame… Ce qui sera problématique, en revanche sera notre sortie… Avec une pièce en moins, le destroyer s’arrêtera aussitôt ce qui donnera l’alerte… Ils viendront donc directement ici... »

Alors qu’Aerys acquiesçait mentalement aux remarques de sa compagne, une alarme retentissante se fit entendre. Une alarme du genre qui vrillait les tympans, et qu’il était impossible d’ignorer complètement. Une alarme qui signalait leur fuite. A partir de maintenant, il faudrait faire vite, sinon c’était la fin de leur escapade, et pas pour un monde meilleur. Stukov était maintenant au courant de notre fuite, et avait sans doute mis en œuvre tous les moyens de retrouver ces deux « hôtes ». Notamment scruter les circuits de surveillance… Et là, il était difficile de passer à côté de l’étrange couple qu’elles formaient, surtout qu’il pourrait les suivre depuis la sortie de leur cellule sans le moindre doute. La Grande Amirale se mit alors à réfléchir pour les faire sortir de là, mais fut prise de vitesse par Severnaya :

« Occupez-vous de condamner les lieux ! Pendant ce temps je me chargerais du sabotage et de l’hyperdrive ! »

Bon… La solution s’imposait d’elle-même, certes, mais il faudrait rappeler à la jeune femme qui était la plus haute gradée ici. Non pas qu’elle soit particulièrement agaçante, mais donner des ordres, même dans l’urgence, à un supérieur n’était pas bien vu dans l’armée. Si l’Amirale l’aimait bien jusqu’ici, ce serait sans doute un service à lui rendre que de lui enseigner ceci… Avec un peu de chance, elle ne l’oublierait pas avant deux semaines. Dans une situation telle que celle-ci, la discipline, aussi bien personnelle que militaire était de mise pour s’en sortir, et c’était le premier pas que de suivre le protocole. Enfin, ça n’était pas tout à fait le sujet.
La descendante de Natasi avait raison toutefois, il s’agissait de bloquer cette porte avant que quelqu’un les surprenne, et ne mette fin prématurément, soit à leur vie, soit à leur fuite, des évènements qui finiraient surement par se confondre à long terme. La boiteuse s’approcha donc de la porte de la salle des machines, cherchant comment elle pourrait la bloquer définitivement… Ou au moins assez longtemps pour leur permettre d’accomplir ce qu’elles avaient à faire ici. Alors qu’elle s’approchait des lourds battants de métal, elle leva les yeux sur sa compagne, qui escaladait déjà l’une des lourdes cuves contenant le carburant nécessaire au destroyer pour avancer… Elle allait signer leur vengeance, ou leur arrêt de mort, dépendant de la rapidité avec laquelle les deux femmes seraient capables de s’échapper. Peut-être pas assez vite si la jambe de la Grande Amirale les ralentissait… Oui les antidouleurs faisaient effet, mais ça ne changeait rien à sa faiblesse, et la sensation ne partait jamais complètement, au grand désespoir de la blessée.

Alors qu’elle commençait à farfouiller dans le panneau de commande, de grands bruits de métaux qu’on frappait les uns contre les autres retentirent, du côté où devait se trouver Severnaya… Eh bien elle ne faisait pas dans la finesse cette jeune fille, et si elles n’avaient pas déjà été dans l’urgence à cause de l’alarme, Aerys lui aurait sans doute intimé de faire preuve d’un peu plus de discrétion… Mais c’était peine perdue. Toutefois, elle ne se laissa pas déconcentrer, et continua son travail, jusqu’à ce qu’un Stormtrooper vienne s’intéresser à ce qu’elle faisait, en s’arrêtant devant la porte, pour lui demander ce qu’elle cherchait à obtenir de cette pauvre machine qu’elle martyrisait visiblement. L’évadée leva vers lui des yeux ronds, avant d’appuyer sur un bouton supplémentaire qui déclencha la fermeture des portes. Avant que celles-ci ne soient complètement closes, elle ne put toutefois s’empêcher d’ajouter :


« -Désolé, mais nous sommes fermés aujourd’hui ! Repassez plus tard ! »

*Maintenant, verrouillage.*

Les commandes se ressemblaient toutes sur ce genre de vaisseau, et Aerys n’eut aucun mal à trouver celle qui permettait de bloquer la porte pour une durée qu’elle seule pouvait déterminer… Le problème, c’est qu’une fois à cette étape, l’accès lui fut refusé. Non pas parce que quelqu’un aurait pris la peine de couper les systèmes de contrôle du bâtiment puisqu’il y avait deux personnes en fuite, non, ça ils n’y avaient même pas pensé apparemment… Dans ce cas-ci, c’était plutôt la sécurité classique. Un code, qu’elle n’avait pas. Soupirant avec résignation, la Grande Amirale souleva sa nouvelle canne High-tech pour la pointer vers le panneau de commande, et libérer une décharge qui grilla tous les circuits, fermant cet accès jusqu’à ce que le matériel nécessaire soit utilisé pour le rouvrir. Ça leur offrait un peu de temps. Une fois vérifié que rien ne bougeait, elle se dirigea vers l’endroit où s’affairait Severnaya.
Les bruits qu’elle avait entendus précédemment provenaient effectivement de la jeune femme, qui tentait visiblement de détruire au maximum l’hyperdrive, sans avoir peur de mettre les mains dans le cambouis. Enfin un officier qui ne faisait pas sa mijaurée. Toutefois, essayer de démonter un système actuellement en cours d’utilisation était quelque chose de très dangereux, elle aurait pu s’y broyer les doigts, voir les mains complète, et c’était encore sans compter sur la chaleur qui devait être infernale là-dedans. Si elles s’en sortaient, la directrice de la flotte de l’Alliance se promettait de lui offrir un verre, ou quelque chose du genre, pour la remercier de ses services… Elle lui aurait bien également accordé une promotion, mais les postes de la flotte sont réservés à des as de la stratégie, non de l’action pure et simple, et il fallait encore que cette jeune femme fasse ses preuves. Quelque chose qui arrivait, Aerys n’en doutait pas. Finalement, après plusieurs dizaines de secondes supplémentaires, la capitaine se retourna avec un air semi satisfait sur le visage, son expression affichant également de la douleur… Elle annonça toutefois sur le ton satisfait du devoir accompli :


« J’ai réglé les détonateurs sur 25 minutes, Madame. Il ne nous restera plus qu’à nous débarrasser de cette pièce en l’offrant en présent à nos ennemis…. Le tout accompagné d’explosif bien évidemment. »

Ce à quoi la supérieure répondit avec une assurance qu’elle n’éprouvait pas tout à fait :

« 25 minutes seront amplement suffisante si nous ne traînons pas... Mais pour faire patienter ces messieurs, je suis sûre qu'un petit cadeau explosif saura les divertir. »

La gradée avait gardé les explosifs ramenés depuis l’armurerie du vaisseau, il y a un certain temps déjà… Avant que tout cela ne se précipite… Et elle comptait bien faire exploser toute la salle, et les personnes qui y rentreraient les premières, pour briser définitivement la machinerie, et emporter le plus de ses salopards dans la tombe, avant que leur vaisseau n’explose. Une fois placés, au moins toute la première vague des personnes entrant ici périraient par les flammes, ce qui était une idée assez réconfortante aux dernières nouvelles. Aerys aurait bien aimé emmener Stukov dans la mort également, mais peu de chances qu’il soit en première ligne… Toutefois, alors qu’elle scrutait les emplacements autour de la porte pour placer ses armes, elle fut interrompue dans ses pensées par la petite fille de Natasi Daala :

« Et maintenant ? »
« Maintenant, vous sortez par la petite porte. »

La réponse avait été instinctive, prononcée sans aucune hésitation. La Grande Amirale n’était pas entrée dans la salle avec l’intention d’en sortir, non, c’était celle de vendre chèrement sa peau qui l’intéressait. Toutefois, il allait falloir contraindre sa subordonnée visiblement, puisque celle-ci ouvrait des grands yeux, et se préparait à contester sa décision… Ce serait l’occasion de lui rappeler les règles de l’obéissance militaire, quelque chose qui lui serait utile. Connaissant de réputation les accès de colère de la grand-mère, la boiteuse ne doutait pas un instant de ce qui allait suivre, et elle ne fut pas déçue :

« Et vous ?! Je vous préviens, il est hors de question que je vous laisse ici toute seule ! Soit vous prenez ma place, soit je reste avec vous ! C’est à prendre ou à laisser ! N’essayez pas de me donner un ordre, je ne le respecterais pas ! Vous êtes trop précieuse pour que l’on se permette de vous laisser mourir ! »

Eh bien, en plus d’être virulente, elle avait visiblement le sens des priorités… Mais ça ne valait pas cette fois-ci. Aerys commençait à s’en douter depuis un certain temps déjà, mais cette fois-ci, c’en était fini, sa jambe l’achèverait si Stukov ne le faisait pas avant. Elle n’avait pas la force physique de fuir jusqu’à un chasseur, et une fois dans celui-ci, elle aurait bien du mal à le piloter sans les aménagements portés sur ses propres appareils… Elle pouvait sauver quelqu’un, et c’était la seule chose qui comptait, pour sa part elle était largement condamnée… Son dernier souhait était que son décès n’handicape pas trop l’Alliance dans son combat prochain contre la CSL, car même si elle n’était pas la plus patriotique des personnes, elle ne pouvait que vouloir du bien au régime qu’elle avait servi toute sa vie. C’est en mettant dans ses paroles tous ses sentiments qu’elle répondit d’un ton ferme, agrémenté de quelques intonations colériques :

« Il n'est pas ici question de ce que vous voulez, mais des résolutions de guerre! Vous devez sortir d'ici et vous échapper, car je ne puis le faire seule, et je me refuse à sacrifier une seconde vie inutilement! Vous pensez qu'on obéit aux ordres lorsque cela nous arrange? Non, ce n'est pas le cas, on obéit aux ordres quoiqu'il arrive, et je vous ordonne de bouger votre cul d'ici tout de suite, ou ce sera sous mes coups que vous obéirez! Alors maintenant, vous sortez d'ici tout de suite, et vous vous débrouillez pour survivre, sinon je viendrais vous coller une raclée en enfer, et je vous jure que ça vous passera l'envie de contredire mes ordres. »

*Pauvre fille… Je peux même lire l’envie de continuer sur son visage…*

C’était le seul moyen de contraindre Severnaya Daala à fuir toutefois, et si elle montrait le moindre soupçon de faiblesse, c’en était fini de son autorité. Toutefois, il lui en restait encore assez pour le moment, assez pour donner quelques ordres qui en feraient sortir l’une d’entre elle vivante. Peut-être qu’un jour, son sacrifice serait bénéfique à tous, la jeune capitaine était bien loin d’avoir dévoilée toutes ses surprises, et on pouvait encore attendre beaucoup d’elle. Suffisamment pour sacrifier une Grande Amirale ? Peut-être pas. Mais une vie était toujours une raison suffisante pour qu’on essaye de la sauvegarder.
Les premiers coups retentirent à la porte de la salle des machines… Ils seraient bientôt à l’intérieur. Il s’agissait de se dépêcher. La descendante de Maximilian Veers pouvait voir sur le visage de sa subordonnée le dilemme intérieur qui la taraudait… Mais elle n’avait pas le temps pour cela. Avec le temps, elle comprendrait sans doute que la leçon était double, premièrement que chaque vie était importante, mais surtout qu’on ne pouvait sauver tout le monde. Une leçon que l’Amirale détestait avoir à apprendre, car elle-même ne l’avait accepté qu’à grand peine, mais une leçon nécessaire à la survie de toute la flotte. Nécessaire à la survie du régime.

Finalement, un air de résignation sur le visage, la jeune femme s’éloigna vers un conduit d’Aération qu’Aerys lui avait indiqué d’un mouvement de tête… Voilà sa porte de sortie. Elle pourrait arriver au hangar à vaisseau à travers ce dédale, si elle était capable de se repérer, mais elle semblait visiblement débrouillarde, et ça c’était une bonne chose. Au moins, si elle faisait un mauvais officier à cause de son insubordination, elle ferait sans doute un excellent soldat, en toutes circonstances. Si elle survivait à ce qui allait suivre, et son aînée s’était promis que ce serait un spectacle à nulle autre pareil. Un feu d’artifice comme vous n’en avez jamais vu, un spectacle pyrotechnique qui finirait par un bouquet final grandiose, celui d’un destroyer stellaire explosant, emportant avec lui 8000 âmes, et un corps depuis longtemps déjà détruit. Elle aurait fini par vendre chèrement sa peau, effectivement. Alors qu’elle s’approchait du conduit, la capitaine commenta d’un ton aigre :


« Quand est-ce que j'aurais droit à une affectation normale, moi ?! Avec conversations, ordres et protocoles. Meuh non, on est tellement bien dans une conduite d'aération. »

Si la situation n’avait pas été aussi dramatique, la Grande Amirale en aurait presque ri… Oui, effectivement, pour passer ces vacances, voir même ses journées de travail, il n’y avait pas mieux que ce genre d’endroit. Un peu étroit peut-être, et c’est ce que confirma Severnaya en se rendant compte qu’elle ne pourrait pénétrer dans le boyau sans retirer au moins une couche… A son grand désespoir, sans le moindre doute. Elle se fit toutefois violence pour se dévêtir le plus rapidement possible, et bien qu’elle ait vu le début de la manœuvre, sa compagne détourna les yeux immédiatement. Mais enfin, elle était visiblement plus facile à retirer qu’à enfiler cette armure, et pour l’instant c’était ça qui importait, la rapidité… L’Amirale invectivait sa cadette mentalement à se presser, sachant qu’elle ne pouvait faire grand-chose pour l’aider dans un moment pareil… Et rester les bras ballants en attendant ne lui allait guère mieux. Elle configura finalement les explosifs pour qu’ils répondent à son signal, ce qui fut fait en quelques secondes, et chercha une autre occupation avant de se rendre compte qu’il n’y en avait pas. Mais son attente fut récompensée, puisque finalement la capitaine finit de se débarrasser de son armure, et annonça :

« Merci… et… Bonne chance… »
« Pas de chance là-dedans, tâchez juste de vous en sortir. »

Le visage de l’aînée se durcit… Pas question de s’effondrer durant ces derniers instants. Alors que la jeune femme se glissait dans le conduit qui la menait vers la vie, elle-même restait ici, dans son futur cercueil… Elle avait toujours voulu finir incinérée, et c’était visiblement l’occasion rêvée de partir, dans un grand jet de flamme. Une fois que les pieds de sa subordonnée eurent disparus dans la conduite, elle se rapprocha des emplacements pour placer les explosifs… Le premier d’entre eux fut placé sans mal, ce fut le second qui posa problème… Il était trop près d’une des cuves, ce qui risquait de provoquer l’explosion du destroyer de façon prématurée, et elle ne voulait sans doute pas cela. Finalement, elle opta pour un endroit qui était plus exposé et repérable, mais qui permettait de garantir une déflagration exemplaire.
Une fois persuadée qu’il n’y avait rien à faire de plus, la Grande Amirale se recula, emportant avec elle la petite télécommande contrôlant les packs d’explosifs. Elle s’assit face à la porte, légèrement à couvert derrière une machine, et arma son fusil avant de le pointer vers la rainure séparant les deux battants… Ceux qui voudraient entrer ici auraient une drôle de surprise. Puis elle tenta de se calmer, observant le métal qui fondait sous l’assaut de l’équipe du génie qui occupait le bâtiment… Bientôt ils pourraient pénétrer dans cet endroit, et bientôt elle pourrait déclencher l’enfer. Ça n’allait certainement pas leur plaire, et c’était toute la beauté de la chose.

Finalement, la lourde porte de fer s’écarta, laissant passer une première équipe de dix assaillants. Aerys attendit qu’ils soient bien engagés dans la salle, et qu’une seconde équipe y pénètre également avant de déclencher les explosifs. Les résultats dépassèrent toutes ses espérances, et effectivement l’explosion qu’ils produisirent fut mémorable. Elle faucha au moins une quinzaine d’homme, et les autres reculèrent en se bousculant, les plus avancés se voyant déjà brûlés en partie, ou mis à terre par l’onde de choc. La Grande Amirale quant à elle subit la déflagration, qui lui arracha son fusil des mains avant de le faire voler à travers la pièce. Elle le regarda s’écraser avec désespoir… Non, pas ça, pas sans armes… Mais le destin était visiblement joueur. Une fois qu’ils eurent compris qu’il n’y avait plus rien à craindre, les Stormtroopers pénétrèrent dans la salle, et trouvèrent leur cible principale adossée à un mur, les yeux fermés.
Sans moyen de combattre, ça n’était même pas la peine de résister… Ils ne s’amuseraient que plus de sa défaite, et elle refusait de leur offrir cela. Ce qu’elle pouvait espérer de mieux au final, serait qu’ils l’achèvent, mais connaissant Stukov, il devait avoir donné des ordres express pour la garder en vie… Se faire sauter la cervelle elle-même si elle n’était pas tuée était la dernière partie du plan de la boiteuse, un plan qu’elle n’avait pu mener à bien puisqu’il avait foiré dans les grandes largeurs. Peut-être qu’elle pouvait toutefois offrir suffisamment de temps à Severnaya pour que celle-ci s’en tire… Elle devait l’espérer au moins, et gêner au maximum les recherches. Dans la mesure du possible… Ce qui n’était pas chose facile dans la situation actuelle.

Finalement, alors qu’elle se prenait à espérer que l’un des soldats trouverait bien le moyen de presser un fusil sur sa tempe avant d’appuyer sur la détente, elle fut saisie par les deux bras et relevée de force. Malgré ses antidouleurs, elle ne put retenir un gémissement à cause de sa jambe… Elle essaya un instant de se débattre, mais la crosse d’un fusil posé sur son membre handicapé l’amena à reconsidérer cette résistance… Elle souffrait déjà suffisamment le martyr comme cela, pas besoin qu’ils en rajoutent, et c’était un acte futile, il n’y avait plus à résister maintenant, juste à les faire patienter les 25 minutes nécessaires à ce qu’ils crèvent. Il devait rester une quinzaine de minute avant l’explosion, la Grande Amirale avait préféré ne pas prendre de timer, de peur de s’effondrer durant les dernières secondes… Ou plutôt que cela n’alerte ses geôliers.
Elle fut brutalement menée hors de la salle, pour rejoindre Stukov qui l’attendait visiblement. Une fois devant lui, elle se permit de lui cracher au visage, avant de recevoir la sentence directement dans sa jambe blessée… Oui, toute résistance était futile, mais cet homme-là en particulier méritait son mépris. Il aurait pu être un officier brillant, s’il avait subsisté un peu d’honneur, de morale et d’obéissance dans sa personne… Elle-même l’appréciait plutôt bien à l’époque où il avait servi sous ses ordres, malgré les décisions parfois discutables qu’il prenait. Toutefois, aujourd’hui c’était un traître qui la vendait à leurs ennemis en la piégeant, et même si Aerys devait reconnaître que le plan ne manquait pas d’ingéniosité, rien ne justifiait la chose. Si elle-même participait à l’organisation militaire de l’alliance par intérêt personnel plutôt que par patriotisme, et parce qu’elle était douée dans le domaine, elle n’aurait jamais trompé aussi éhontément un membre de cette faction pour son bénéfice. A ses yeux, s’il existait une créature plus vile que les lâches dans cet univers, c’était bien les tourne-casaque.


« -Allons ma chère, vous manquez cruellement de la politesse la plus élémentaire ! »
« -Va te faire foutre, fumier. »
« -Ah, je peux comprendre votre énervement, certes. Je suppose que vous ne me direz pas où se trouve le capitaine Daala ? »
« -Gagné. Par contre, je peux te décrire précisément ce qui va t’arriver si j’arrive à me libérer de ces entraves. »
« -Un programme tout en douceur, je suppose. Je m’en passerais toutefois. De toute façon, nous retrouverons bien ton amie, d’une façon ou d’une autre. »
« -Court toujours, tu finiras avec un couteau entre les deux yeux avant d’avoir mis la main sur elle. »
« -Cela me semble assez improbable, puisque nous quittons ce navire sur le champ. Nous sommes déjà presque à destination, et puisque vous avez saboté notre machinerie, il va falloir prendre un transport moins commode. Le résultat sera le même pour vous de toute façon, et je suis sûr que vous regretterez sous peu de ne pas avoir passé un peu plus de temps dans nos geôles. »

A cela, la Grande Amirale ne répondit rien. Il n’y avait rien à dire de toute façon, il avait parfaitement raison… Si elle tombait entre les mains de la CSL, elle finirait par désirer être n’importe où ailleurs que dans leurs cellules, c’était une évidence… Et elle ne voulait pas lui donner raison cette fois, même s’il était incontestablement dans le vrai. Toutefois, avoir pu insulter ainsi l’être honni l’avait un peu calmé, et elle se sentait mieux préparée à la suite des évènements… Il lui restait un peu de temps encore, et elle trouvait bien un moyen de s’évader avant d’arriver à destination… Ou plus sûrement, de mettre fin à ses jours avant l’arrivée à sa nouvelle résidence.
Stukov ordonna à quatre Stormtroopers de l’accompagner, pendant que les autres retournaient à leurs tâches habituelles… Si la situation n’avait pas été si dramatique, Aerys en aurait presque ri… Le parallèle avec son entrée sur ce navire était frappant… Deux personnes, quatre gardes… La seule différence était qu’ils effectuaient le trajet en sens inverse, et pour un objectif bien moins glorieux… Un objectif bien moins agréable aux yeux de la boiteuse également. Elle allait finir dans l’une des geôles d’une faction qui n’aurait pas de scrupule à lui faire à peu près n’importe quoi pour obtenir ce qu’elle souhaitait.

Le groupe en marche était plus rapide qu’à l’aller toutefois. On sentait que le traître était pressé de se débarrasser de son ancienne supérieure, peut-être parce qu’il éprouvait un fond de remords… Non, la raison la plus plausible était encore celle qu’il souhaitait mettre fin à tout ceci au plus vite, ce qui était bien plus sûr pour lui, sans le moindre doute. Le train accéléré de la troupe mettait à rude épreuve la jambe meurtrie de la Grande Amirale, qui était poussée sans ménagement lorsqu’elle ralentissait trop la petite équipe, mais l’estropiée refusait d’accorder ce plaisir à son ravisseur que de pousser un cri de douleur, bien que le besoin –et l’envie- s’en fassent largement sentir. Un jour il paierait tout cela, et peut-être même plus tôt qu’il ne le pensait… Les détonateurs devaient se trouver aux alentours de dix minutes dorénavant.
Aerys devait trouver un moyen de le ralentir durant ce laps de temps… S’ils explosaient tous les deux avec le vaisseau, sa vengeance serait accomplie, mais surtout elle débarrasserait l’Alliance d’une épine dans le pied en la personne du traître… En plus de sceller définitivement le réservoir de connaissance des défenses et forces armées du régime qu’elle était. Elle se laissa tomber au sol, feignant une crampe particulièrement douloureuse dans son membre. La troupe s’arrêta effectivement, mais pas pour longtemps… Pas assez longtemps… A peine touchait-elle terre que deux Stormtroopers la relevaient sans ménagement, avant de la pousser à nouveau, la forçant à avancer. Stukov n’eut pas le moindre mot à son encontre, mais son regard était visiblement moqueur, ce qui irritait au plus haut point la Grande Amirale. Si elle avait pu lui arracher ses yeux maintenant, fut-ce à main nue, elle l’aurait sans doute fait.

Mais tout n’était pas joué. Ce sourire disparaîtrait bientôt de son visage, et il paierait finalement pour tout ce qu’il avait fait. Pendant que l’homme emmenait sa captive vers une navette, de l’autre côté de la salle se glissait la descendante de Natasi Daala, grimée en pilote. Sa supérieure ne l’aperçut pas tout de suite, il fallut attendre qu’elle agisse réellement pour les sortir de là… Mais quels actes alors ! Le chasseur TIE décolla, jusque-là rien de trop anormal si ce n’est qu’il n’en avait pas la permission… Les tirs qui fusèrent ensuite en revanche n’avaient rien d’anodins quant à eux.
Son armement mis en pièce les Stormtroopers derrière Aerys. Celle-ci leva les yeux vers le chasseur à ce moment précis, et même si elle ne pouvait reconnaître sa subordonnée derrière la vitre, et ses atours de pilote, elle sût instinctivement à qui elle avait à faire. Comment s’était-elle retrouvée dans cette situation, aucune idée, la seule chose qui importait pour le moment était qu’elle lui offrait finalement l’occasion de se tirer d’ici. Mais il fallait agir vite. Profitant de la surprise générale, et pendant que la plupart des hommes étaient en train de sortir les armes lourdes pour descendre l’appareil, la captive se glissa derrière l’un de ses geôliers pour lui subtiliser son arme. Une fois celle-ci en main, et alors que celui-ci se retournait pour voir qui se permettait de lui voler son DL-44, elle lui cala une décharge entre les deux yeux, qui lui fut instantanément fatal. Au milieu du branle-bas de combat général, l’acte passa inaperçu, et elle put se permettre d’ajuster rapidement le dernier de ses geôliers, avant de l’achever d’une balle dans la nuque cette fois-ci.
Finalement, la chute du second corps capta l’attention de Stukov, qui se retourna pour rencontrer en pleine face le poing de la Grande Amirale. Un petit avant-goût de sa revanche qui la calmait quelque peu… Mais il fallait faire vite, les premiers lance-roquettes commençaient à aligner le défenseur TIE, qui était à peu près aussi massif qu’un éléphant dans un couloir, aussi il était dur de le rater… Si Severnaya survivait au crash toutefois, elles avaient leur porte de sortie… Si tant est que cette fois-ci, le second était bien le cerveau de l’opération. Lorsque l’homme se fut remis du coup, elle lui pointa le canon de l’arme sur le front, lui rendant cette-fois ci un sourire espiègle et quelque peu moqueur… Les rôles étaient inversés, maintenant c’était lui qui était en son pouvoir.

Elle le força à se retourner, pendant que le défenseur TIE se faisait descendre… Elle ne devait surtout pas se déconcentrer, même si elle crevait d’envie de voir ce qu’il advenait de Severnaya. D’abord la sécurité, ensuite l’état des lieux. Elle mena l’homme sous la menace du pistolet jusqu’à la navette de classe lambda, qui attendait sa montée. Aerys se positionna en haut de la rampe d’accès pour dominer la scène de quelques dizaines de centimètres, l’homme toujours sous la menace de son canon. Alors que la plupart des gens n’avaient pas remarqué son manège, et se dirigeaient vers les restes du défenseur TIE gisant contre un mur, la Grande Amirale annonça haut et fort :


«-Arrêtez-vous tous. Maintenant. Ou je lui tire sans la tête. »
Voyant que certains prenaient conscience de la situation, mais pas encore tous, elle se reprit en criant presque :
« -Arrêtez ce que vous êtes en train de faire, bordel, ou je le descends ! »

Cette-fois-ci, le message passa largement, et ceux qui n’avaient toujours pas entendu furent alertés par leurs copains. Tous voyaient dorénavant l’estropiée tenant en joue leur commandant en second, le traître parmi les traîtres. Certains sortirent leurs armes pour les braquer sur le couple qu’ils formaient, mais l’attention de la descendante de Maximilian Veers était portée ailleurs. La carcasse du chasseur gisait, fumante, et elle attendait avec la boule au ventre de voir si quelqu’un en ressortait… Et finalement, après plusieurs secondes, elle put apercevoir un corps tenter de s’extirper de la machine… Sa compagne était vivante… Un vif soulagement traversa le corps de la gradée avant qu’elle ne reprenne ses esprits, et ne pare au plus urgent en premier lieu :

« -Déposez tous vos armes ! TOUS j’ai dit ! Et laissez passer le capitaine Daala. Je ne vous veux aucun mal, ni à votre capitaine, tant que vous ne tenterez rien contre moi. »

Ce qui n’était pas tout à fait exact… Il devait rester moins de 5 minutes avant l’explosion des détonateurs thermiques, ce qui laissait une marge de manœuvre aux deux jeunes femmes assez réduite… Mais surtout tuerait à peu près tous ceux qui se trouvaient ici. Le seul survivant, ironiquement, serait Stukov, que la Grande Amirale souhaitait emmener avec elle pour qu’il soit jugé en cours martiale, et qu’il paie le prix de ses actes. Enfin, pour l’instant, l’important était de s’échapper, et elles y étaient presque… Elle reprit la parole, toujours distinctement, alors qu’un silence de mort régnait dans la pièce :

« -Laissez-nous partir sans résister, et il n’arrivera rien, ni à vous, ni à Stukov, pour l’instant. Ensuite, faites ce que vous voulez, ça n’est plus de mon ressort, sachez juste que vous avez pris la voie des traîtres, et que je n’accueillerais pas à nouveau des tournes casaque dans mes rangs. »
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MessageSujet: Re: Two girls one starship [Severnaya Daala]   Two girls one starship [Severnaya Daala] I_icon_minitimeSam 1 Juin - 18:13

    Nauséeuse et mal en point, voila comment j’aurais pu résumer mon état alors que je tentais tant bien que mal de sortir de cette carcasse qu’était mon chasseur…. Et encore, je n’étais pas au bout de mes surprises, quand une fois sortie de cette casserole qu’était le défenseur TIE, je ressentis quelques picotements désagréables au niveau de mes côtes… Je devais sans doute m’en être fêlée une suite à cet atterrissage pour le moins musclée… qui m’avait couté quelques blessures dont une entaille profonde au niveau d’une de mes arcades sourcilières, et des saignements de nez… C’était loin d’être le pire en cet instant…
    En effet, suite au choc de l’atterrissage, ma démarche ressemblait plus à celle d’une compagnie de stormtroopers après une permission passée dans toutes les cantinas d’une cité qu’à celle d’un officier de la flotte au nom prestigieux… Qui plus est ma vision était trouble ce qui n’arrangeait pas les choses… J’étais franchement dans un état pitoyable… Je me demandais franchement à quoi je pouvais bien ressembler en ce moment… Sans doute à pas grand-chose…
    Fort heureusement, cet atterrissage ne m’avait pas fait oublier la réalité… Je savais qu’Aerys et moi étions toujours à bord d’un Destroyer qui était sur le point d’exploser et qu’en cet instant nous étions entourées d’ennemis… Ce fut d’ailleurs pour cette raison que je m’agrippais à mon arme… Au vu de ce que venait de faire ma supérieure, il était hors de question qu’un des hommes de Stukov me prenne en otage et se serve de moi comme monnaie d’échange contre ce dernier… Qui plus est, si prise d’otage il y avait nous étions tous sûres de mourir vu le peu de temps qu’il nous restait à savoir… Ainsi, tout en pointant mon arme sur les soldats proches de ma position, je tâchais de rejoindre la navette le plus rapidement possible, en faisant fi des protestations de mon corps, et ce même s’il prenait un malin plaisir à me les rappeler à l’aide de cette sensation de douleur et de gêne que je ressentais constamment.

    Aerys rejointe, je montais à bord, non sans lui avoir fait un signe de tête pour la remercier de m’avoir attendue… Vu que le temps jouait contre nous, elle aurait très bien pu me laisser ici et décoller avec Stukov comme otage… Mais elle ne l’avait pas fait ce qui était fort appréciable… Après tout je ne désirais guère mourir aujourd’hui… j’étais encore trop jeune !
    Aerys quant-à elle, trouva juste de refermer, derrière elle, l’accès de la navette pendant que moi je m’occupais de mettre en joue les deux pilotes qui étaient présents. Ces derniers, prirent soin de ne pas résister quand ils virent non seulement que le canon de mon arme était pointé sur eux mais aussi quand ils virent que leur supérieur avait été pris en otage… Ce dernier, fût d’ailleurs l’objet d’une récompense qu’il avait amplement mérité… Sans aucune forme de cérémonie, la descendante de Maximilian Veers l’assomma d’un coup de crosse derrière la tête puis elle s’occupa des deux autres pilote, et ce en se contentant de les exécuter sommairement pendant que moi je m’occupais d’attacher et bâillonner notre cher belle au bois dormant. Ne pas l’attacher aurait été une grave erreur vu qu’il aurait très bien pu constituer une menace une fois partie en hyperespace ! Il aurait très bien pu, au vu de son intelligence trouver un moyen de nous neutraliser et de mener à bien sa mission et ce malgré la perte de ses hommes et de son destroyer.

    Laissant la Grande Amirale amorcer les procédures adéquates pour un décollage d’urgence, je pris soin de déplacer les corps vers le sas, afin de pouvoir nous en débarrasser une fois dans l’espace. Je préférais attendre pour la simple et bonne raison, que nous étions encore à bord de l’Etoile Blanche… Or je doutais que les soldats et sous officiers présents dans le hangar allaient apprécier la mort de leur camarades ainsi que le peu de respect que nous témoignions à leurs corps… En représailles, ils auraient donc très bien ou ouvrir le feu sur nous ou refermer les portes du hangar ce qui en d’autres termes nous auraient condamné…

    Sans attendre encore plus longtemps, la navette de classe lambda finît par décoller, alors qu’il ne restait plus que 30 secondes avant l’explosion. Profitant du fait que nous venions à l’instant de sortir du hangar, je me débarrassais des corps des deux pilotes comme prévues puis je me mis rapidement en quête d’une trousse de secours afin d’y trouver quelques ampoules de morphine capable de me soulager….
    Malheureusement pour moi, le sort décida de s’acharna une dernière fois sur moi et ce en ce montrant particulièrement vicieux… Alors que je venais de trouver cette fameuse trousse de secours, nous ressentîmes, Aerys et moi, les effets de l’explosion du Destroyer, explosion qui d’ailleurs se montra fort spectaculaire et qui ne manqua pas d’ébranler violemment notre vaisseau de transport… Ainsi, devant la soudaine embardée de notre navette… je ne manquais pas de tomber misérablement sur le sol après avoir fait un magnifique vol planée…. Cette chute, ainsi que la chute de la trousse de secours sur moi ne manqua pas de m’arracher plusieurs jurons :


    « Putain de saloperie de vaisseau à la con ! Ils auraient pu le doter de compensateurs inertiels performants au lieu de se soucier de le doter de siège en cuir confortable ! »

    Au même instant alors que je venais à peine d’ « atterrir », je ne manquais pas d’entendre les paroles de la Grande Amirale :

    « Oh c’est joli ! »

    Une fois de retour sur le plancher des vaches, je ne pus m’empêcher de grogner quelque peu devant une telle réplique au vu du fait de ce qu’avait provoqué sur ma personne, cette magnifique explosion :

    « On voit bien que vous n’avez pas ressenti les effets de cette saloperie de feu d’artifice... »

    Ce à quoi, ma supérieure trouva juste de répondre :

    « Quelle idée d'attendre l'explosion les bras ballants aussi, assieds toi, tu complimenteras le cuir des sièges au lieu de râler contre les compensateurs inertiels ! »

    Me massant l’arrière train qui était particulièrement endolori, je maugréais une ultime fois devant ces paroles avant de me saisir de la trousse de soin pour pouvoir m’administrer sans plus tarder de la morphine ce qui eut le don de me faire…littéralement planer… vu que je me sentais légère et que je ne ressentais plus aucune douleur… Je comprenais désormais pourquoi de nombreuses personnes étaient accros aux antidouleurs… On se sentait tellement bien…tellement…euphorique…
    Sans plus tarder, après avoir pris son de ranger la trousse, je rejoignis ma supérieure dans le poste de pilotage et m’asseyais à coté d’elle sur le siège du copilote et comme si de rien était, je posais mes pieds sur une console en face de moi avant de soupire d’aise…. Enfin un peu de repos et un peu de calme…comme cela faisait du bien !


    « Bah voilà, ce n’était pas si compliqué ! »

    Devant de telles paroles, je ne manquais pas de répliquer ceci :

    « Neuheu… »

    J’étais tellement fatiguée et assommée que je n’avais guère envie d’amorcer un débat stérile pour savoir qui entre nous deux avaient raison ou tort… Au vu de notre force de caractère, il y avait fort à parier pour qu’un tel débat ne connaisse jamais de fin… que par conséquent, il ne me laisse aucun répit…répit dont j’avais besoin au vu de mon état quelque peu…catatonique…
    Fort heureusement, Aerys abrégea mes souffrances en prononçant des paroles que mon cœur avait attendues avec une certaine impatience :


    « En route vers la maison ? »

    « Avec joie, Madame ! »

    Ce fut donc sur ces entrefaites, qu’elle activa l’hyperpropulsion et que je vis les étoiles défilées avant de passer en hyperespace…
    Voir cela me fît chaud au cœur… Toute cette histoire était désormais terminée… Nous allions enfin pouvoir avoir la paix et nous reposer tranquillement…du moins jusqu’à notre arrivée sur Coruscant… Arrivée durant laquelle, j’allais très certainement devoir rédiger un rapport ce qui ne m’enchantait pas… Pour le moment tout ce que je désirais c’était du repos…et un peu plus de morphine pour oublier mes différents stigmates… Ce fut donc sur ces entrefaites, que je finis par m’endormir, bercer par le ronronnement de l’hyperdrive de la navette.
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